Résumés
Résumé
L’auteur aborde ici un thème central du débat actuel sur les politiques et leur redéfinition dans le contexte de crise de l’État-providence, la prévention. Après avoir souligné la polysémie du concept, il en délimite la pertinence à partir d’un examen de sa résurgence dans l’imaginaire professionnel des travailleurs du social.
L’auteur aborde ici un thème central du débat actuel sur les politiques et leur redéfinition dans le contexte de crise de l’État-providence, la prévention. Après avoir souligné la polysémie du concept, il en délimite la pertinence à partir d’un examen de sa résurgence dans l’imaginaire professionnel des travailleurs du social.
Cet examen s’effectue à partir d’une mise en perspective de deux paradigmes centraux qui entrent en conflit. Le premier paradigme, la prévention comme programmation offensive, part de l’hypothèse d’une alliance entre professionnels et administratifs alors que le second, qui mise davantage sur une reconquête de la société civile, considère plutôt que ce sont les rapports entre usagers et professionnels qui seraient au centre du dispositif préventif.
En conclusion, l’auteur ouvre le débat sur le sens et la portée du dispositif préventif à la lueur de sa problématique centrée sur la crise de l’État et des enjeux politiques qui la traversent.
Deux auteurs questionnent ensuite la problématique de B. Francq. F. Smet (Bruxelles), « Les intellectuels et la prévention », s’interroge sur le rôle des intellectuels dans la construction du discours sur la prévention. G. Renaud (Montréal), « À propos de la prévention comme programmation offensive », se demande dans le même sens si la sociologie, même critique, n’exerce pas une fonction de rationalisation constante de la construction de l’État. En positionnant la prévention comme programmation offensive, ne contribue-t-on pas précisément à créer cette programmation, à donner une cohérence théorique à des éléments qui ne sont pas a priori cohérents ?
Abstract
The debates concerning prevention policy can only be understood within the wider context of the crisis of the Welfare State. The author points out the ambiguities inherent in discussions on prevention policies and then goes on to look at the different conceptions held by professionals in the human resource sector.
He notes two contradictory paradigms. The first, which sees prevention as implementation of State policy, postulates a working alliance between human resource professionals and government administration policy while the second, which seeks a transformation of "civil society", considers that the main alliance must be between human resource professionals and the population directly concerned by prevention policy.
The author concludes by suggesting some themes for reflexion on the theme of prevention in the context of the present crisis of the State.
Two authors offer a critical response to the B. Francq article. F. Smet, (Brussels, "Intellectuals and prevention") raises the question of the role of intellectuals in the formulation of the ideology of prevention. G. Renaud (Montreal, "Prevention as State policy"), along the same lines as Smet, looks at the role of sociology. Even when it is critical, the author suggests, sociology tends to constantly rationalize and operationalize state policy. Is this process at work in the field of prevention?
Resumen
El autor aborda aquí un tema central del debate actual sobre las políticas y su redefinición en el contexto de crisis del Estado-Providencia: la prevención. Después de haber subrayado la polisemia del concepto, éste delimita su pertinencia a partir de un examen de su reaparecimiento en el imaginario social de los trabajadores de lo social.
Este examen se realiza poniendo en perspectiva los dos paradigmas centrales que entran en conflicto. El primero, la prevención como programación ofensiva, parte de la hipótesis de una alianza entre profesionales y administradores, en tanto que el segundo, que apunta a una reconquista de la sociedad civil, considera que son las relaciones entre los usuarios y los profesionales las que estarían al centro del dispositivo preventivo. Como conclusión, el autor abre el debate sobre el sentido y el impacto del dispositivo preventivo a la luz de su problemática, centrada en la crisis del Estado y los conflictos políticos que la expresan.
Dos autores cuestionan a continuación la problemática del autor. F. Smet (Bruselas) se interroga sobre el papel de los intelectuales en la construcción del discurso sobre la prevención ("Los intelectuales y la prevención"). G. Renaud (Montréal) se pregunta, en el mismo sentido, si la sociología, aún crítica, no ejerce una función de racionalización constante de la construcción del Estado ("A propósito de la prevención como programación ofensiva"). Situando la prevención como programación ofensiva, ¿es que no se contribuye, precisamente, a crear esta programación, a dar une coherencia teórica a elementos que no lo son a priori?
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