Résumés
Résumé
L’article rend compte d’une façon synthétique de l’évolution des mobilisations populaires à Montréal sur les conditions de vie depuis les débuts des années 60, particulièrement autour de la question du logement. Ce qui semble caractériser le plus profondément ces mobilisations c’est avant tout leur ambivalence tant sur le plan de l’organisation que des moyens d’action à l’égard de l’idéologie dominante.
De plus il est important de noter que malgré une certaine radicalisation au plan idéologique, les militants et les organisations continuent à être aux prises avec les mêmes difficultés, comme s’il n’y avait pas eu de transformation des pratiques, comme si elles n’étaient pas parvenues à se donner les moyens organisationnels et politiques qui leur auraient permis d’évoluer.
Mais ces difficultés ne tiennent pas uniquement aux problèmes que rencontre la gauche ; elles s’expliquent également par la nature des transformations qui ont marqué l’espace montréalais depuis une vingtaine d’années de même que par le rôle ambigu qu’y a joué l’État et surtout le pouvoir municipal. Celui-ci mettait de l’avant un profil de gestion qui, en garantissant un appui aux investisseurs et promoteurs défendait une image d’interventionnisme ad hoc, occultant de ce fait son rôle politique véritable.
Abstract
This article briefly outlines the main urban struggles in Montreal since the beginning of the sixties, particularly in relation to housing problems. Perhaps the most striking characteristic of these struggles has been the ambivalence which has constantly plagued the strategy and tactics of the organizations involved.
The authors point out that in spite of a certain ideological radicalization, the groups involved seem to have been unable to develop new strategies of action together with the organizational and political tools necessary to make them effective.
But these difficulties are not only due to problems within the Left. The authors argue that these problems are directly related to the nature of urban growth in Montreal over the last twenty years and especially to the ambiguous role of the State which has pursued a policy of erratic, ad-hoc intervention generally favourable to investors and developers.
Resumen
El artículo sintetiza la evolución de las movilizaciones populares sobre las condiciones de vida en Montréal, sobre todo en materias habitacionales. Lo que parece caracterizarlas es sobre todo su ambivalencia, tanto en el plano de la organización como en el de los medios de acción frente a la ideología dominante.
Es importante subrayar que, a pesar de una cierta radicalización en el plano ideológico, los militantes y las organizaciones continúan a batallar contra las mismas dificultades, como si no hubiera habido una transformación de las prácticas, como si no hubiesen conseguido darse los medios organizacionales y políticos que les habrían permitido evolucionar.
Estas dificultades no corresponden, sin embargo, sólo a problemas propios de la izquierda. Ellas se explican también por la naturaleza de las transformaciones que han marcado el espacio montrealés en los últimos viente años, así como por el rol ambiguo que ha jugado el Estado y sobre todo el poder municipal. Este último subrayaba un perfil de gestión que garantizaba un apoyo a los inversionistas y a los promotores con una imagen de intervencionismo ad hoc, que ocultaba su verdadero rol político.
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