Résumés
Résumé
L’insécurité, définie comme étant un thème résolument moderne, emprunte maintenant des formes qui rappellent étrangement ce qui se déroulait à la fin du siècle précédent. Tant sur le plan micro-social (que l’on pense à des phénomènes comme le suicide ou l’éclatement de la famille) que sur le plan macro-social (intensification de l’urbanisation, accroissement de divers types de criminalité), la correspondance est frappante entre les deux fins de siècle. Optant pour une approche diachronique, l’auteur s’intéresse aux crimes et à l’insécurité sociale qu’ils génèrent, la particularité du crime étant, à travers sa matérialité, d’appartenir « au monde sensible, vécu, des individus sans quitter le monde conçu ». Mais de quoi au juste le crime est-il porteur sur le plan de la représentation et sur le plan de la morale ? Défini comme un « opérateur logique », le crime permet de lire la nature du désordre et nous fournit en même temps les moyens de saisir ce qui caractérise, au cours des deux époques, « la décomposition-recomposition de la société française ».
Abstract
Insecurity, though defined as resolutely modern, is today taking on forms that are, curiously enough, reminiscent of events that marked the close of the last century.
Microsocial phenomena such as suicide and deterioration of the family and phenomena on the macrosocial level such as increasing urbanization and crime are social manifestations that also occurred a century ago.
Using a diachronic approach, the author focuses on crime and the social insecurity it engenders, since crime belongs "to the world of tangibility and experience without departing from the world of thought."
But how can crime contribute to our understanding of meaning or values? Used as a "logical parameter," crime gives us a "reading" of social disorder and at the same time provides the information needed to discern the process of "decomposition/recomposition of French society" that occurred a century ago and that is occurring today.
Resumen
La inseguridad, definida como un tema claramente moderno, toma ahora formas que recuerdan extrañamente el fin del siglo anterior. Tanto en el plano microsocial—fenómenos como el suicidio o como el desbande de la familia—como en el plano macrosocial—intensificación de la urbanización, aumento de diversas formas de criminalidad—la semejanza entre los dos fines de siglo es impresionante.
El autor opta por un enfoque diacrónico, y se interesa especialmente por los crímenes y la inseguridad social que generan. La particularidad del crimen es para él que, por su materialidad, pertenece "al mundo sensible, experiencial de las personas, sin despegarse, sin embargo, del mundo como representación".
¿Qué es lo que el crimen vehicula como representación y como mensaje moral? Definido como "operador lógico", el crimen permite leer la naturaleza del desorden y nos permite, al mismo tiempo, captar lo que caracteriza en ambas épocas "la descomposición y recomposición de la sociedad francesa".
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