Résumés
Résumé
La notion de « peuple de Dieu », réapparue avec Vatican II, devient pleine de signes lorsque les catholiques latino-américains s’en emparent. C’est un emblème qui indique un phénomène de représentation du politique. L’objet de ce texte est d’étudier le travail de trois discours sur cet emblème et de voir comment l’entrecroisement de ces discours produit des effets de sens dans la formation de catégories politiques. Ces discours sont ceux des théologiens de la libération, des militants des communautés ecclésiales de base et de l’organisation politique qui prétend représenter les mouvements sociaux : le Parti des travailleurs. Deux conclusions se dégagent. En premier lieu, les catégories politiques en émergence à partir de ces discours sont éloignées des catégories fondatrices de l’État de droit telles qu’elles ont été élaborées par les penseurs politiques classiques; en particulier, la catégorie « souveraineté » n’y apparaît pas. En second lieu, le caractère aléatoire résultant de l’entrecroisement de ces trois discours reste contrôlé par des procédures d’exclusion externe et interne de la conception politique de l’Église institution.
Abstract
The concept of a "people of God," which reappeared with Vatican II, becomes highly significant when seized upon by Latin-American Catholics. It is an emblem indicating a phenomenon of political representation. The purpose of this text is to study the operation of three perspectives on this emblem and to see how the interaction of these perspectives generates meanings in the formation of political categories. The perspectives are those of liberation theologists, militants in the basic ecclesiastic communities and the political organization claiming to represent social movements: the workers' party. Two conclusions emerge. First, the political categories arising from these perspectives are quite remote from the founding categories of the State as formulated by classical political thinkers; the category of "sovereignty" in particular does not appear. Second, the uncertainty inherent in the interaction of these three perspectives is controlled by processes of external and internal exclusion from the political understanding of the Church as an institution.
Resumen
La noción de "pueblo de Dios", que reaparece con el Segundo Concilio Vaticano, se llena de signos cuando los católicos latinoamericanos se la apropian. Es un emblema, que indica bien un fenómeno de representación de lo político. El objeto de este texto es el de estudiar el trabajo de tres discursos sobre este emblema y de ver cómo su entrecruzamiento produce efectos significativos en la formación de categorías políticas. Estos discursos son los de los teólogos de la liberación, los de los militantes de las comunidades eclesiales de base y el de la organización política que pretende representar los movimientos sociales: el Partido de los Trabajadores. Dos conclusiones se desprenden del estudio. En primer lugar, las categorías politicas en emergencia a partir de estos discursos están lejos de las categorías fundadoras del Estado de derecho, tales como han sido elaboradas por los pensadores políticos clásicos; en particular, la categoría "soberanía" está ausente. En segundo lugar, el carácter aleatorio resultante del entrecruzamiento de estos discursos queda controlado por procedimientos de exclusión externa e interna de la concepción política de la Iglesia como institucion.
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