TY - JOUR ID - 1033661ar T1 - La peur de la peur A1 - Brodeur, Jean-Paul JO - International Review of Community Development / Revue internationale d’action communautaire IS - 30 SP - 19 EP - 27 SN - 0707-9699 Y1 - 1993 Y2 - 28 mars 2024 18:45 PB - Lien social et Politiques LA - FR AB - Dans une première partie, l’auteur présente un ensemble de distinctions relatives à l’insécurité, considérée d’abord comme un état puis comme une perception qui peut prendre la forme d’une préoccupation générale ou d’un sentiment d’insécurité lui-même susceptible d’être vécu comme peur informe ou peur concrète. La seconde partie du texte tente de démontrer que le sentiment d’insécurité est un phénomène qui jouit d’une existence propre et dont la réalité est irréductible à ce qu’il serait censé refléter ou à ce qui le produirait. Cette thèse est examinée à la lumière de cinq facteurs qui, pris ensemble, confèrent au sentiment d’insécurité sa réalité autonome : les insuffisances de l’étiologie, l’inversion de la causalité, l’évaluation des programmes d’intervention policière, l’exploitation politique du sentiment d’insécurité et l’autogénération de ce sentiment. AB - The author initially sets out a series of distinctions with regard to insecurity, viewed first as a state and then as a perception that can assume the form of a general concern or sense of insecurity, which may in turn be experienced as a vague or specific fear. The second part of the text attempts to show how the feeling of insecurity is a phenomenon that has a life of its own and wherein the reality cannot be reduced to what it supposedly reflects or has apparently caused it. This theory is discussed in light of five factors which together give the feeling of insecurity its independent reality: the inadequacy of etiology, inversion of causality, assessment of policework programs, political exploitation of the sense of insecurity and self-generation of this feeling. AB - En una primera parte, el autor presenta un conjunto de distinciones relativas a la inseguridad, considerada tanto como un estado como una percepción, que puede tomar la forma de una preocupación general o de un sentimiento de inseguridad, que puede, a su vez, ser vivido como miedo informe o concreto. En la segunda, el texto trata de demostrar que el sentimiento de inseguridad es un fenómeno que goza de existencia propia, y del cual su realidad es irreductible a lo que se supone que refleja o que lo produce. Esta tesis es discutida a la luz de cinco factores que, tomados conjuntamente, confieren al sentimiento de inseguridad su realidad autónoma: las insuficiencias etiológicas, la inversión de la causalidad, la evaluación de programas de intervención policial, la explotación política de este sentimiento de inseguridad y la autogeneración de este sentimiento. DO - https://doi.org/10.7202/1033661ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/1033661ar L1 - https://www.erudit.org/fr/revues/riac/1993-n30-riac02137/1033661ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -