Résumés
Résumé
L’origine lointaine de la différenciation de deux types de A selon la postériorité remonte à la perte des /s/ finals de syllabe, acquise au 13e siècle dans l’ensemble des contextes. La distribution actuelle de ces deux types de variantes, toutefois, résulte de la généralisation progressive du timbre postérieur au contexte de durée et à la position finale à la fois, à partir de plusieurs procédés hétérogènes actifs à différentes époques, avec ou sans recoupements entre eux. L’analyse synchronique doit poser deux voyelles /a/ et /a:/ distinctes par la longueur, le timbre postérieur étant une propriété dérivée; un certain nombre d’arguments font préférer cette analyse, qui permet aussi de gagner en cohérence ailleurs dans le système. Qu’elle coïncide pour l’essentiel avec l’analyse historique du phénomène montre simplement que sur ce point précis en tout cas, la langue s’est montrée relativement conservatrice depuis quelques siècles.
Abstract
The differentiation of two types of A according to backness dates back to the loss of syllable-final /s/, which had been completed in the 13th century in all contexts. However, the synchronic distribution of these two types of variants resulted from the progressive generalization of the back quality to the context of length and to final position as well, due to several processes that were active at different periods, with partial overlapping among them. The synchronic analysis is forced to posit two vowels /a/ and /a:/ distinct in length, backness being a derived property. Several arguments favor that analysis, which also increases the consistency in other parts of the system. For that analysis to match the historical analysis in its essential features simply shows that at least for the differentiation of A, the language has remained relatively stable for many centuries.
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