TY - JOUR ID - 055709ar T1 - La culture politique de la C.S.D. A1 - Gaudette, Gabriel JO - Recherches sociographiques VL - 17 IS - 1 SP - 35 EP - 72 SN - 0034-1282 Y1 - 1976 Y2 - 29 mars 2024 04:56 PB - Département de sociologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval LA - FR AB - La jeunesse de la collectivité dont nous nous proposons de faire l'étude du point de vue de sa culture politique nous amène à donner une grande place aux événements qui ont entouré sa création. Le petit nombre de documents, de même que la quantité relativement restreinte d'interventions de la C.S.D., ne nous permettent pas d'y fonder une analyse vraiment sérieuse. Tout d'abord, les dossiers présentés et adoptés au congrès de fondation et qui forment encore le gros du discours écrit de la C.S.D. n'ont pas encore eu l'occasion d'être vraiment étudiés par les membres de la nouvelle centrale et assimilés par eux. Ils sont fortement imprégnés de la marque de leurs auteurs, et on ne saurait croire que leur adoption massive lors du premier congrès exprime une identité de vues vraiment réfléchie entre leurs auteurs et les syndiqués de la base, au niveau du discours proprement dit. Ensuite, la C.S.D. a une existence trop jeune pour que ses prises de positions, son action syndicale façonnent une image un peu complète de son idéologie et de sa culture politique. C'est plutôt le processus qui a conduit à la fondation de la C.S.D. — c'est-à-dire l'opposition au sein de la C.S.N., la scission et la construction d'une forme d'organisation qu'on a voulu nouvelle et protégée des faiblesses de celle que l'on venait de quitter avec fracas — qui nous mettra en présence des valeurs fondamentales qui ont dirigé tout le mouvement et présidé à la formulation d'une culture politique propre à la collectivité. Il nous apparaît important, voire essentiel, dans cette perspective, de nous rapprocher le plus près possible de l'analyse des événements faite par ces hommes, de leurs critiques; ce n'est pas tant le fait lui-même que l'interprétation qu'on lui donne qui retiendra notre attention. Dans une étude de la culture politique d'une collectivité née d'un conflit, cette approche nous semble la mieux justifiée. C'est par elle que nous pourrons parvenir à mieux saisir les préoccupations manifestées dans le projet de la nouvelle centrale et que nous serons plus à même de situer l'importance relative des divers éléments de ce projet. Le projet est indissociable de sa phase de formulation. C'est là qu'il se rattache à la subjectivité des hommes ou des groupes qui l'articulent et c'est par le biais de ce subjectivisme des acteurs étudiés que nous pourrons percer le mur du formalisme et de l'officiel. DO - https://doi.org/10.7202/055709ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/055709ar L1 - https://www.erudit.org/fr/revues/rs/1976-v17-n1-rs1541/055709ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -