Résumés
Résumé
La formation et l'évolution des fédérations régionales au sein du mouvement Desjardins sont au cœur de cet article. Ces pouvoirs intermédiaires se sont construits entre l'autonomie des caisses locales et les prérogatives conférées par l'État québécois à la Fédération provinciale. Partant de l'exemple de l'Union régionale de Trois-Rivières —la plus ancienne des onze fédérations régionales—, nous insistons sur les négociations constantes qu'elle mène avec, d'une part, ses caisses affiliées et, d'autre part, la Fédération provinciale pour établir et élargir son espace au sein du mouvement. Les relations entre ces entités sont étudiées sous deux angles distincts mais fortement liés: la centralisation et les rapports entre les agents saisis à travers leur position dans les organes de représentation régionaux. À un mode de représentation fondé sur la mise à contribution des filières notabiliaires et religieuses s'en substitue progressivement un nouveau, dont les assises reposent sur les agents de la technostructure, notamment les gérants locaux et régionaux.
Abstract
The formation and development of the regional federations within the Desjardins movement are the focus of this article. These intermediary powers built themselves up between the autonomy of the local caisses and the prerogatives conferred on the provincial Federation by the Quebec Government. Beginning with the example of the Union regionale de Trois-Rivieres —the oldest of the eleven regional federations— we emphasize the constant negotiations that it carries on with its affiliated caisses, on the one hand, and with the provincial Federation on the other, in order to establish and broaden its space within the movement. The relationships of tension between these entities are studies from two distinct but closely related angles : centralization, and relations between the agents as seen from their positions within the regional representatives bodies. From a mode of representation that crew on networks of well-known or powerful individuals and religious communities, things have been gradually replaced by an approach based on the technostructural agents, particularly the local and regional managers.