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C’est un nouveau voyage dans le monde des chiffres et des tableaux que nous propose l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) avec ce Portrait régional de la diplomation au niveau baccalauréat au Québec dans la lignée des contributions de l’ISQ à la description et à la compréhension de la situation et des tendances récentes de la société québécoise. L’étude est divisée en six chapitres et présente un portrait global des nouveaux diplômés de baccalauréat selon la région d’origine. La nouveauté du document consiste en ce qu’il expose, pour la première fois, des données sur la diplomation ventilées selon le réseau de fréquentation scolaire au secondaire (public ou privé) et selon l’université de diplomation.

Les trois premiers chapitres de l’étude sont consacrés à la présentation du cadre conceptuel et méthodologique, soit un bref survol des concepts d’économie du savoir et de travailleurs hautement qualifiés, ainsi que les sources des données et l’approche statistique retenue. Le chapitre quatre présente un portrait des bacheliers répartis dans les trois domaines d’étude retenus pour l’analyse, à savoir les sciences de la santé, les sciences naturelles et du génie (SNG) et les sciences sociales et humaines (SSH). Les données sont ventilées selon le sexe, le groupe d’âge, les réseaux de provenance au secondaire des diplômés et l’université de diplomation. Le chapitre cinq expose la situation de la diplomation par région administrative selon les mêmes variables mentionnées antérieurement et le chapitre six fait le portrait des diplômés au baccalauréat non québécois (qui représentaient, en 2003, 18,4 % de tous les diplômés de ce niveau). La présentation des données est ponctuée de comparaisons entre les divers indicateurs retenus pour les années 2001, 2002 et 2003.

Il ressort de l’étude quelques faits significatifs et quelques tendances d’évolution. On apprend ainsi que a) les SSH constituent le domaine d’étude le plus « prolifique » en ce qui a trait à la production de diplômés comparativement aux SNG et aux sciences de la santé ; b) la majorité des bacheliers sont de sexe féminin dans tous les domaines à l’exception des SNG ; c) entre 2001 et 2003, les femmes ont progressé davantage que les hommes dans l’obtention du baccalauréat (1,7 point de pourcentage contre 0,1 chez les hommes) ; d) les jeunes de 24 ans et moins sont ceux qui obtiennent le plus de diplômes de baccalauréat (suivis du groupe des 25 à 29 ans et de celui des 30 ans et plus ; e) la majorité de ces diplômés sont issus du réseau public d’enseignement secondaire et proviennent des trois grandes régions du Québec (Montréal, Montérégie, Capitale nationale) ; f) parmi les diplômés non québécois, la part la plus importante vient du Canada hors Québec (45 %), d’Afrique (12,1 %), d’Asie et d’Océanie (9,3 %) et de France (8,3 %). Ajoutons que l’étude est complétée en annexe avec une série de tableaux provinciaux très riches en informations statistiques.

Le Portrait régional de la diplomation au niveau baccalauréat au Québec – qu’on retrouve également en ligne sur le site de l’ISQ (http://www.stat.gouv.qc.ca) – a le mérite d’offrir des données utiles à l’analyse sociologique de l’éducation, de chiffrer la « démocratisation » régionale du système éducatif au Québec et de prendre le pouls du processus de diplomation qui accompagne la monté de la « société du savoir ». Un outil de travail et une lecture à conseiller aux chercheurs et aux étudiants, mais aussi aux acteurs de l’action publique et du monde des entreprises qui s’intéressent à la dynamique de l’éducation.