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1. Introduction

La plupart des revues savantes en sciences de l’éducation ont adopté les règles de présentation de l’Association américaine de psychologie (American Psychological Association, 2001). C’est du moins ce que ces revues indiquent au regard des consignes de rédaction qu’elles donnent à leurs auteurs. Dans les faits, il s’agit très souvent plutôt d’une adaptation de ces règles. De plus, ces dernières ont été élaborées pour soutenir la publication de textes en langue anglaise. Les revues savantes en sciences de l’éducation qui publient des articles dans une autre langue que l’anglais indiquent aussi très fréquemment que leurs auteurs doivent suivre les règles de l’Association américaine de psychologie. Cependant, outre les spécificités propres à chacune des revues, les particularités de la langue de rédaction nécessitent presque toujours des adaptations importantes de ces règles. Ces adaptations concernent principalement la typographie et la présentation des références dans le texte et à la section des références.

Dans ce contexte, la Revue des sciences de l’éducation a dû prendre des décisions pour soutenir et encadrer le travail des auteurs qui lui soumettent des articles. Ces décisions ont été inspirées des pratiques de rédaction en langue française adoptées au cours des dernières années par différents organismes et instances ou soutenues par différents standards : revues savantes à travers leur protocole de rédaction, établissements universitaires pour encadrer la rédaction des thèses et mémoires (Boudreau, 1999 ; Bouthat, 1993 ; Faculté des études supérieures de l’Université de Montréal, 1994 ; Pinard, Lavoie et Delorme, 1977 ; Provost, Alain, Leroux et Lussier, 2006), manuel de communication écrite (Malo, 1996 ; Ramat, 2000) et Office de la langue française. Il s’agit de la troisième et dernière génération des règles de publication adoptées par la Revue. Celles-ci relèvent de la même logique que celles de la deuxième génération, mais elles ont été considérablement simplifiées, principalement pour faciliter l’intégration de références dans une langue différente du français.

Le présent article a pour but de présenter les choix de la Revue. En premier lieu, les éléments de la typographie de la rédaction en langue française généralement adoptés au Canada francophone seront présentés. Ensuite, nous proposerons une adaptation commentée des règles de présentation des références. Dans ce dernier cas, il s’agit clairement d’un choix de la part de la rédaction de la Revue, choix qui a pour objectif de faciliter le travail des auteurs et d’améliorer le processus rédactionnel. L’application de ces adaptations a d’ailleurs permis d’observer la diminution des délais de publications et l’amélioration de la qualité des articles publiés.

2. Éléments de typographie

Le terme typographie renvoie aussi bien à la qualité de la présentation visuelle d’un texte qu’aux conventions qui rendent la lecture du texte agréable et compréhensible. Au Québec, ces conventions sont proposées par l’Office de la langue française. Il s’avère alors que les règles de typographie adoptées au Québec francophone sont différentes, par exemple, de celles adoptées en France. À titre d’illustration, au Québec on utilise les majuscules accentuées, alors qu’en France on préfère ne pas appliquer d’accents à celles-ci.

En bonne partie, les particularités typographiques d’intérêt se rapportent à la ponctuation. C’est pourquoi ce sont celles-ci qui sont traitées dans cette section. Le tableau 1 résume les règles de typographie de l’Office de la langue française (Ramat, 2000). Avant de parcourir ce tableau, il convient toutefois de définir deux termes probablement peu familiers au lecteur. Le premier de ces termes est la notion d’une espace fine (ici, espace est de genre féminin). Une espace fine est égale à un quart de l’espace usuelle. Les logiciels de traitement de texte ne fournissent généralement pas ce type d’espace. Pour cette raison, il n’y a pas lieu d’en tenir compte et on n’utilisera pas d’espace fine dans les textes soumis à la Revue. C’est pourquoi, dans le tableau 1, il est indiqué espace fine ou rien.

Le second terme est l’espace insécable. Une espace insécable est une espace qui ne peut être coupée en fin de ligne. Une espace insécable ne peut pas être séparée d’une chaîne de caractères et ne peut donc pas être séparée de cette chaîne sur deux lignes de texte. Par exemple, une espace insécable est utilisée entre un nombre et le symbole qui le suit pour éviter que ces caractères ne se retrouvent sur deux lignes distinctes. L’espace sécable, au contraire, peut être coupée à la fin d’une ligne. Dans le logiciel Word, on peut insérer une espace insécable en utilisant l’option Caractères spéciaux du sous-menu Caractères spéciaux du menu Insertion. Avec Open Office, on utilisera : Insertion - Marque de formatage – Espace insécable.

Veuillez noter que la Revue, conformément à la pratique au Québec, utilise des caractères majuscules accentués.

Enfin, la virgule est utilisée comme séparateur de décimales. Il faut, dans la mesure du possible, toujours utiliser le même nombre de décimales après la virgule tout au long du texte. En général, il est préférable d’utiliser seulement deux décimales, sauf si la précision en exige plus.

Attention, le logiciel Word gère automatiquement la typographie et, dans certains cas, il pourrait être nécessaire de modifier manuellement les espaces entre les caractères. Ce pourrait être le cas, par exemple, pour les deux points «  : ». À noter aussi que Word et Open Office ne supportent pas naturellement l’espace fine.

Tableau 1

Espacement de la ponctuation selon Ramat (2000, p. 169)

Espacement de la ponctuation selon Ramat (2000, p. 169)

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3. Citations et références

Plusieurs adaptations, pour le Canada francophone, des règles de présentation des références de l’Association américaine de psychologie ont été proposées, principalement à l’intérieur des établissements d’enseignement universitaires. Ces adaptations visent généralement à soutenir la rédaction des thèses de 3e cycle et des mémoires de 2e cycle. Il est à souligner que celles-ci datent quelque peu et n’ont pas toujours été modifiées depuis l’avènement de l’ordinateur. À titre d’exemple, certaines proposent encore le soulignement du titre des volumes plutôt que d’utiliser les caractères italiques, comme c’est généralement la pratique actuellement. Pour la Revue des sciences de l’éducation, nous avons retenu certaines de ces adaptations en tenant aussi compte des pratiques des revues savantes en sciences de l’éducation. Nous avons aussi pris en considération les particularités des logiciels courants de gestion bibliographique en usage et des normes informatiques pour décrire les références bibliographiques de manière à faciliter leur recherche, leur utilisation et leur partage.

3.1 Adaptation des normes de l’American Psychological Association, APA (2001)

Sauf exception, seules les références publiées officiellement, facilement trouvables et qui demeurent inchangées avec le temps sont référencées à l’intérieur de la Revue. Une référence correspond à un document papier ou numérisé que les lecteurs pourront obtenir et consulter en tout temps. Ainsi, les sites web, lorsqu’ils sont éphémères, ne sont pas admissibles.

La Revue a pris la décision d’utiliser une typographie spéciale pour le Canada francophone, plus spécifiquement les règles de ponctuation, aussi bien pour les références en langue française que pour celles dans une autre langue. Ainsi, pour les références dans une autre langue que le français, on utilisera le même espacement de la ponctuation qu’en français.

En ce qui concerne la citation dans le texte, il faut placer le premier auteur en ordre alphabétique croissant, ensuite par ordre croissant de l’année de publication. Il faut utiliser « et collab. » seulement lorsqu’il y a plus de deux auteurs, à moins que cela implique qu’on ne puisse distinguer deux sources. À ce moment, il faut nommer un plus grand nombre d’auteurs. Il ne faut toutefois pas utiliser « et collab. » lorsque la source est indiquée pour la première fois dans le texte. Des exemples, accompagnés de précisions supplémentaires, sont présentés au tableau 2.

En langue française, un éditeur désigne la maison d’édition qui produit le document recensé et non pas la personne qui a dirigé la publication de celui-ci. Pour cette raison, il faut remplacer (Éd.) par (Dir.) lorsqu’on désire spécifier cette fonction. Ce sera le cas, par exemple, pour un chapitre de livre.

À moins qu’on désire faire référence à une source d’information dans son entièreté, il est toujours préférable d’indiquer dans le texte la ou les pages d’où proviennent les informations. Le lecteur pourra les retrouver plus facilement, tout comme l’auteur lui-même, sans avoir à relire le document au complet.

Il faut aussi éviter d’utiliser des acronymes pour référer à un organisme qui serait l’auteur de la référence. Il faut écrire le nom de l’organisme au complet et s’assurer que sa formulation est exactement la même dans le texte et à la section des références. Cette consigne est nécessaire, car les lecteurs de la Revue proviennent de différents milieux et de tous les coins de la planète. Les acronymes en jeu peuvent n’avoir aucune signification en dehors de l’environnement immédiat de l’auteur. Le tableau 2 donne des exemples, parmi les plus fréquents, de présentation de citation dans le texte.

Tableau 2

Citations des auteurs dans le texte (adaptation de l’American Psychological Association, 2001)

Citations des auteurs dans le texte (adaptation de l’American Psychological Association, 2001)

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Les tableaux 3 et 4 donnent des exemples de présentation de divers types de références fréquemment utilisées. Plusieurs situations sont prises en compte. Ainsi, on remarquera des exemples du même type de référence aussi bien en langue française qu’en langue anglaise. On remarquera aussi des variations en ce qui a trait au nombre d’auteurs et au numéro d’édition d’un volume. Il est à noter que nous avons pris la décision de conserver le et, non pas le and, et cela, uniquement dans le but de faciliter le traitement des références dans les logiciels de citation tels que End Note.

Seuls les types de citations et de références les plus fréquemment utilisés sont présentés ici en exemple. Si vous êtes confrontés à certaines autres particularités, consultez le manuel de l’APA (2001). Si le type de référence ne correspond pas à un des modèles présentés aux tableaux 3 ou 4, il faut généralement utiliser le modèle qui est associé à un rapport. Les références utilisées aux fins d’une méta- analyse, conformément à la pratique, sont tout simplement précédées par un astérisque.

Tableau 3

Les références à l’intérieur de revues ou de volumes (adaptation de l’American Psychological Association, 2001)

Les références à l’intérieur de revues ou de volumes (adaptation de l’American Psychological Association, 2001)

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Tableau 4

Les références de types divers (adaptation de l’American Psychological Association, 2001)

Les références de types divers (adaptation de l’American Psychological Association, 2001)

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4. Conclusion

Cet article avait pour objectif de décrire et de justifier les règles de publication adoptées par la Revue des sciences de l’éducation. Plus spécifiquement, ce sont les règles typographiques et de présentation des références qui étaient ciblées. Il faut espérer que cet exercice pourra faciliter le travail des auteurs de la Revue, ainsi que soutenir et accélérer le travail de rédaction. L’utilisation de cette adaptation, pour le Canada francophone, à l’intérieur d’autres revues savantes ou publications est aussi encouragée. Enfin, les règles proposées ici pourront se transformer au fil des ans pour tenir compte des changements dans les pratiques de publication et pour améliorer l’efficacité de la consultation des références par les lecteurs.