Rousseau, N. et Angelucci, V. (dir.) (2014). Les aides technologiques à l’apprentissage pour soutenir l’inclusion scolaire. Québec : Presses de l’Université du Québec

Les aides technologiques à l’apprentissage pour soutenir l’inclusion scolaire est un ouvrage collectif fort pertinent qui s’adresse aux enseignants du primaire et du secondaire. Il vise à outiller les enseignants et les milieux scolaires dans la mise en oeuvre de pratiques inclusives par les technologies, en proposant des exercices, des pistes de réflexion, voire des outils d’aide à la planification dans un contexte inclusif (p. 3).

Le premier chapitre commence par définir les technologies d’aide à l’apprentissage, en tant que réponse adaptative visant à réduire la situation de handicap d’un élève au sein de la classe, tout en favorisant le développement de l’autonomie (p. 8). Il opère ensuite un rapprochement pertinent entre les technologies d’aide et la pédagogie universelle, en les situant dans une relation de complémentarité au regard de l’inclusion des élèves en situation de handicap.

Les chapitres suivants portent soit sur la présentation des types de technologies d’aide, soit sur des pratiques organisationnelles ou pédagogiques facilitant l’intégration des technologies d’aide dans une perspective inclusive. Ainsi, le cha- pitre 2, entre autres, expose des technologies d’aide classées par type de handicap, alors que les chapitre 3 et 4 se concentrent respectivement sur l’intérêt des logiciels libres pour la pédagogie universelle et sur les technologies mobiles d’aide. Quant aux chapitres 5 et 6, ils proposent des exemples de pratiques organisationnelles (La Cellule de coordination en informatique pédagogique spécialisée) et pédagogiques (appropriation des technologies d’aide par des enseignants du secondaire) pour faciliter l’intégration des technologies dans une perspective inclusive.

Cet ouvrage couvre donc diverses dimensions des technologies d’aide tout en abordant ces dernières de manière nuancée ; par exemple, en rappelant que leur efficacité dépend notamment du degré d’autonomie de l’élève. En outre, plusieurs typologies ou modèles sont proposés, qui permettent d’organiser les technologies d’aide de façon claire et succincte sous des angles variés. À titre d’exemple, le chapitre 2 présente les aspects de l’apprentissage (métacognitifs, cognitifs, etc.) qui sont susceptibles d’être favorisés par les technologies d’aide. Le chapitre 3 expose les diverses dimensions ergonomiques à considérer lors du choix des dispositifs d’aide technologique. Pour sa part, le chapitre 6 décrit les étapes à suivre lors de la mise en oeuvre des technologies d’aide au sein d’une équipe-école. L’appropriation et l’application de ces typologies ou modèles par les enseignants sont facilitées par la présence de nombreux outils pratiques, qu’il s’agisse de tableaux synthèses exposant les avantages et les limites des technologies d’aide, de grilles d’autoévaluation, de grille d’analyse du contexte scolaire propre à chaque enseignant, de listes de questions qui poussent à la réflexion, d’illustrations graphiques ou encore d’exemples.

En somme, cet ouvrage fournit de façon avisée des repères et des moyens concrets pour l’inclusion des élèves en situation de handicap au moyen des technologies. Reste à savoir si les enseignants disposent du temps et des ressources nécessaires pour saisir pleinement les opportunités qu’il présente.