La Revue des Sciences de l’Eau20e anniversaire[Notice]

  • Jean-Pierre Villeneuve

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  • Jean-Pierre Villeneuve
    Institut national de la recherche scientifique,
    Centre Eau Terre Environnement
    490, rue de la Couronne,
    Québec (Québec) G1K 9A9
    jpv@ete.inrs.ca

C’est un honneur et un plaisir pour moi de vous souhaiter la bienvenue et de vous adresser quelques mots pour l’ouverture de ce colloque organisé afin de souligner les vingt ans de la Revue des Sciences de l’Eau. Peu de ceux qui étaient là à l’origine pouvaient s’imaginer que nous nous rendrions jusque là. Il s’en passe des choses en vingt ans et il me sera difficile de toutes les souligner; je ne m’en tiendrai donc qu’à l’essentiel. Pour les plus jeunes d’entre nous, permettez-moi de rappeler que la Revue des Sciences de l’Eau résulte de la fusion d’une revue québécoise et d’une revue française. La revue française, Sciences de l’Eau, dont la direction scientifique était assurée par le GIS des sciences de l’eau (regroupement de quatre associations scientifiques auxquelles s’est ajoutée l’ORSTOM en 1992) et qui était éditée par Lavoisier, et la revue québécoise, Revue Internationale des Sciences de l’Eau créée en 1985, qui était financée par l’AQTE, et dont la direction scientifique était assurée par le professeur Bernard Bobée de l’INRS-Eau. En passant, pour la petite histoire, je me rappelle ce jour de 1983 où Bernard Bobée est arrivé dans mon bureau et qu’il m’a dit « Arnold Drapeau quitte la revue Eau du Québec. L’AQTE abandonne la publication d’articles scientifiques pour publier des articles plus techniques. Cette revue va mourir, il faudrait qu’on prenne ça en main ». Je lui ai dit « c’est une excellente idée, tu devrais t’en occuper ». Ainsi est née en 1985 la Revue Internationale des Sciences de l’Eau. Cette revue reprenait donc la partie scientifique qu’avait abandonnée l’AQTE. Je reviens à la fusion des deux revues. Cette fusion, effectuée en 1988, a permis le regroupement des deux équipes. Elle a eu pour principaux avantages de renforcer et d’élargir l’équipe éditoriale en permettant de couvrir tout le champ des sciences de l’eau, la partie française étant davantage dédiée aux aspects chimiques et biologiques, alors que la partie québécoise s’en tenait plus aux aspects quantitatifs de l’eau. Elle a également permis de favoriser l’éclosion d’une revue de haut niveau scientifique en attirant les articles de scientifiques francophones parmi les meilleurs. Elle a permis aussi de tirer parti de l’expérience et de la réputation de l’éditeur scientifique Lavoisier, spécialisé dans l’édition et la distribution d’ouvrages scientifiques, particulièrement dans le domaine des sciences de l’eau. Elle a eu finalement comme conséquence d’élargir le bassin des lecteurs en regroupant les banques d’abonnés des deux revues. L’originalité de la Revue des Sciences de l’Eau découle des intentions et des volontés qui ont guidé et permis le regroupement de deux revues. Ce sont les objectifs établis à cette occasion qui traduisent encore le mieux les intentions de la direction actuelle de la Revue. Ces objectifs sont, entre autres, de faire de la Revue des Sciences de l’Eau un véhicule de publication scientifique francophone ayant une reconnaissance internationale égale à celle des meilleures revues anglophones du domaine. Elle veut aussi donner aux francophones, et particulièrement aux québécois oeuvrant en sciences de l’eau, l’occasion et le moyen de publier en français des travaux scientifiques de haut niveau dans une revue ayant une diffusion internationale. Ce regroupement des deux revues a assuré la spécificité de la Revue des Sciences de l’Eau. En effet, il s’agissait de la seule revue scientifique francophone couvrant l’ensemble des disciplines des sciences de l’eau (hydrologie, météorologie, biologie, chimie, écologie, toxicologie, environnement, assainissement, gestion des ressources en eau, etc.). La Revue des Sciences de l’Eau présente aussi la caractéristique de vouloir rejoindre tous les scientifiques francophones (lecteurs et auteurs) oeuvrant …