Résumés
Résumé
Dans chaque recueil poétique (Les matins habitables,Je n’en connais pas la fin, Le plus clair du temps et Techgnose, par exemple) et dans sa prose romanesque (Moncton mantra), Gérald Leblanc marque de sa présence désirante et jouissante les territoires géographiques, réels ou imaginaires. Ce sont des vagabondages en terre poétique, rythmés par des intertextes qui exsudent la corporalité de la langue (française et anglaise). Ce sont autant de compagnons de route nommés Arthur Rimbaud, dont Leblanc emprunte les semelles de vent pour aller grand-erre avec Jack Kerouac, Bob Dylan ou Tim Buckley, dont les répertoires servent de cadre à des poèmes nourris par ailleurs de jazz et teintés de spiritualité bouddhique. Les intertextes, nombreux et variés, font partie d’un voyage fulgurant. À bord des « textes-taxis », selon l’expression de Leblanc, le paysage, essentiellement urbain, se recompose sans cesse pour engendrer une succession ininterrompue d’inouïssances. Seul demeure le bleu – couleur, note, etc. – qui fonctionne comme un invariant dans ce paysage toujours à naître et une terre acadienne à rêver.
Mots-clés:
- Gérald Leblanc,
- poésie acadienne,
- vagabondage,
- intertexte,
- musique,
- chanson,
- rythme,
- Moncton
Abstract
In both his poetry (Les matins habitables,Je n’en connais pas la fin, Le plus clair du temps, Techgnose) and fiction (Moncton mantra), Gérald Leblanc made his imprint on the territories, real and imaginary, that he went through. A wanderer in poetic ground, his works are punctuated by various forms of intertextuality, all of which radiate the physical dimension of language, French and English. On his travels, his imaginary companions are Arthur Rimbaud, whose “soles of wind” he borrowed to go roaming high and low, Jack Kerouac, Bob Dylan and Tim Buckley. Their songs provide a framework for Leblanc’s poems, also nurtured by jazz and tinged with Buddhist spirituality. The numerous intertexts being re-organized are all part of a voyage where images and references collide. In his textes-taxis, to quote his own phrase, cityscapes are perpetually being re-organized setting off a continuous series of inouïssances. The color blue, which is both visual and acoustic when the blue note is mentioned, is the only element that never changes in Leblanc’s inchoate landscapes and his dreamed-of Acadian land.
Key words:
- Gérald Leblanc,
- Acadian poetry,
- wandering,
- intertextuality,
- music,
- song,
- rhythm,
- Moncton
Parties annexes
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