Résumés
Résumé
Comment Gérald Leblanc s’est-il fait poète? La réponse peut se trouver dans son oeuvre poétique. Deux explications peuvent s’avérer utiles. Dans son enfance, le poète découvrit un accès à une sorte d’équivalence universelle, qu’il devait appeler plus tard « Acadie », c’est-à-dire sans doute poésie. Cela entraînait une vision nouvelle de la langue, clé de l’analogie plutôt que système de différences. Cette expérience s’était donnée dans une coïncidence avec l’espace et le temps. Il arrive donc que le poème soit rencontré, étant, dans sa forme idéale, éternel. Une histoire concurrente fait du poète un travailleur patient à l’écoute des bredouillements de la ville, bâtissant son autoportrait avec des choses trouvées en chemin. Il réclame un sens politique, et vit dans un monde de prose commune, mais ne peut être compris que dans une lecture poétique. Les deux tableaux sont également vrais.
Mots clés:
- Gérald Leblanc,
- poésie acadienne,
- construction de soi,
- Moncton
Abstract
How did Gérald Leblanc become a poet? The answer can be found in his poetic works. Two accounts might prove helpful. During his childhood, the poet gained access to a kind of universal equivalence which he later called “Acadie” clearly another name for poetry. This led to a fresh view of language as a key to analogy rather than a system of differences. This experience was provided by an intimate encounter with time and space. Thus the poem is encountered its ideal form, as being eternal. An alternative story shows the poet as a worker, listening patiently to the mumblings of the town, constructing his self-portrait out of things found along the way. He claims a political meaning and lives in a world of ordinary prose, but can only be understood through a poetic reading. Both pictures are equally true.
Key words:
- Gérald Leblanc,
- Acadian poetry,
- self-construction,
- Moncton
Parties annexes
Bibliographie
- Leblanc, G. (1981). Comme un otage du quotidien. Moncton : Éditions Perce-Neige.
- Leblanc, G. (1984). Géographie de la nuit rouge. Moncton : Éditions d’Acadie.
- Leblanc, G. (1986). Lieux transitoires. Moncton : Michel Henry éditeur.
- Leblanc, G. (1988). L’extrême frontière (Poèmes 1972-1988). Préface de Herménégilde Chiasson. Moncton : Éditions d’Acadie.
- Leblanc, G. (1991). Les matins habitables. Moncton : Éditions Perce-Neige.
- Leblanc, G. (1993). Complaintes du continent (Poèmes 1988-1992). Moncton : Éditions Perce-Neige.
- Leblanc, G. (1995). Éloge du chiac. Moncton : Éditions Perce-Neige.
- Leblanc, G. (1997) Moncton mantra. Collection Prose. Moncton : Éditions Perce-Neige.
- Leblanc, G. (1999). Je n’en connais pas la fin. Collection Poésie. Moncton : Éditions Perce-Neige.
- Leblanc, G. (2001). Le plus clair du temps. Collection Poésie. Moncton : Éditions Perce-Neige.
- Leblanc, G. (2003). Géomancie : Comme un otage du quotidien suivi de Géographie de la nuit rouge et de Lieux transitoires. Collection BCF. Ottawa : L’Interligne.
- Leblanc, G. (2004). Techgnose. Collection Poésie. Moncton : Éditions Perce-Neige.