Résumés
Abstract
Few operas foreground ethics as clearly as Beethoven’s Fidelio. Yet the heroic tale of liberation from political oppression resists narrowly historical interpretations, availing itself equally to revolutionary and reactionary interpretations. Allegory theory offers a new approach to the ethical meanings of Fidelio. Allegory, in which characters embody moral qualities, preserved a hierarchical and theocentric view of society, in opposition to the humanistic outlook of Enlightenment mimesis. Allegory and mimesis coexist in Fidelio, whose title character traces a lineage to the Christian morality play. This essay compares the 1805 original of Beethoven’s opera (Leonore) with the 1814 version (Fidelio), concentrating on the final scene and the character of Marzelline. I argue that the 1814 version enhances the allegorical dimension, simplifying the characters and reducing moral complexities. Fidelio models the traditional “consensus society” of pre-Revolutionary Europe, offering a vision congenial to Congress of Vienna audiences.
Résumé
Peu d’opéras priorisent aussi clairement l’éthique que le Fidelio de Beethoven. Pourtant, le récit héroïque de la libération de l’oppression politique résiste difficilement aux interprétations historiques, utilisant lui aussi les interprétations de types révolutionnaire et réactionnaire. La théorie de l’allégorie offre une nouvelle approche des significations éthiques de Fidelio. L’allégorie, à travers laquelle les personnages incarnent des qualités morales, conserve une vision hiérarchique et théocentrique de la société, en opposition à la perspective humaniste de la mimésis des Lumières. L’allégorie et la mimésis cohabitent néanmoins dans Fidelio, dont le protagoniste à la base du titre trace une origine avec le jeu moral chrétien. Cet article compare la version originale de 1805 de l’opéra de Beethoven (Leonore) avec la version de 1814 (Fidelio) tout en se concentrant sur la scène finale et le personnage de Marzelline. Je défends l’idée que la version de 1814 rehausse la dimension allégorique, simplifiant ainsi les personnages et réduisant les complexités morales. Fidelio se moule au modèle du traditionnel « consensus social » de l’Europe prérévolutionnaire, offrant ainsi une vision coextensive du public du congrès de Vienne.
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