THE EMPIRE BUILDER: WAR AND THE SUBJECT OF THE HUMANITIES

Abstract

In Carl von Clausewitz's 1832 political treatise On War, the military general is given the form of the humanist scholar. But it isn't until the establishment in the United States of the discipline of the Humanities, between the world wars, that this traditional figure of knowledge is given official discursive status. Using Clausewitz and the rhetoric of the most recent "crisis in the Humanities", we pose the question, "where in fact are our military institutions located?".

In order to show the interdependence of these two apparently discrete histories, one would have to redefine modern warfare and humanist scholarship in terms of each other. To this end, we frame the humanist ideals of rational debate, erudition and cultural appreciation, and the production of truth and beauty, as historically linked to the epistemology of war. We address a recent tactical example of this perpetual war — the closing of the humanities department at the University of Minnesota.

Résumé

Dans De la guerre, traité politique qu’écrit Carl von Clausewitz en 1832, c’est un humaniste qui occupe la fonction de général d’armée. Or, on sait que cette figure traditionnelle du savoir qu’est l’humaniste n’acquiert un statut discursif officiel qu’avec la création de la discipline des Humanités, aux États-Unis, après la première guerre mondiale. Puisant chez Clausewitz et dans la rhétorique qui entoure la récente « crise des Humanités », nous cherchons à savoir « où sont en fait situées nos institutions militaires ? ».

Pour en montrer l’interdépendance, nous reformulons les histoires de la guerre moderne et de l’érudition humaniste dans des termes réciproques. Nous montrons ainsi comment les idéaux humanistes (débat rationnel, érudition et appréciation de la culture, culte de la beauté et de la vérité) sont liés à l’épistémologie de la guerre. Un exemple tactique de ce conflit perpétuel est considéré : le récent abolissement du département des humanités à l’Université du Minnesota.