TY - JOUR ID - 018622ar T1 - André Beucler, de Gontcharov à Dostoïevski A1 - Curatolo, Bruno JO - Tangence IS - 86 SP - 21 EP - 43 SN - 1189-4563 Y1 - 2008 Y2 - 28 mars 2024 12:33 PB - Tangence LA - FR AB - Né à Saint-Pétersbourg d’un père français et d’une mère russe, André Beucler, dès son entrée dans la vie littéraire parisienne, au début des années vingt, a participé à la promotion de la littérature et de la culture slaves en France. Proche des écrivains les plus représentatifs de cette identité franco-russe, Joseph Kessel ou Emmanuel Bove, c’est presque « naturellement » que l’influence des romanciers russes s’est exercée sur son imaginaire mais de façon très consciente aussi puisque Beucler a analysé les oeuvres de ses prédécesseurs comme dans cet essai inédit, « Dostoïevski et l’homme idéal », où se dessinent les tendances de sa propre poétique. La réception critique du Mauvais sort montre ainsi que le récit a bien été lu dans l’éclairage des figures phares, Oblomov et L’idiot, tant sur le plan du caractère des personnages que sur celui de leur philosophie existentielle. Toutefois, Philippe Bohême, l’« anti-héros » de Beucler, s’il se rattache à un type déjà connu, n’en annonce pas moins les réussites les plus spectaculaires dans ce registre complexe, le Roquentin de Sartre ou le Meursault de Camus, emblèmes d’un nouveau « mal du siècle », entre aboulie et pulsion meurtrière. AB - Born in Saint-Petersburg to a French father and Russian mother, André Beucler, upon entering the Parisian literary scene in the 1920s, contributed to the promotion of Slavic literature and culture in France. Because he frequented the writers most representative of this Franco-Russian identity, Joseph Kessel or Emmanuel Bove, his imagination was to a large extent “naturally” influenced by the Russian novelists; he was very consciously influenced as well, however, since Beucler analyzed the works of his predecessors, as in the unpublished essay, “Dostoevsky and the Ideal Man,” which sketches the broad outlines of his own poetics. The critical reception of Mauvais sort (Sad Fate) also shows that the narrative had indeed been read within the light cast by the notable figures of Oblomov and The Idiot, regarding both their character and existential philosophy. However, if Philippe Bohême, Beucler’s “anti-hero,” is an already recognizable type, he nonetheless anticipates the most spectacular successes in this complex register, Sartre’s Roquentin or Camus’ Meursault, emblems of a new “mal de siècle,” between lack of will and murderous impulse. DO - https://doi.org/10.7202/018622ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/018622ar L1 - https://www.erudit.org/fr/revues/tce/2008-n86-tce2295/018622ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -