Présentation du volume[Notice]

  • La Rédaction

Pour faire murir une thématique et établir un véritable dialogue interdisciplinaire, Théologiques s’associe parfois à des colloques dont le thème correspond à ses intérêts et qui sont planifiés de manière à mettre vraiment les intervenants en dialogue et en interaction. La revue sélectionne alors, par voie d’évaluation par les pairs, certaines communications aptes à former un solide dossier. Tel est le cas du présent numéro qui entend renouveler nos compréhensions et approches du phénomène de la conversion, au-delà des idées reçues, en faisant dialoguer anthropologues et théologiens, et en élargissant considérablement le champ d’investigation trop souvent restreint au seul christianisme. Organisé par les professeurs Géraldine Mossière et Deirdre Meintel, de l’Université de Montréal, le colloque s’est tenu lors du 81e congrès annuel de l’Association francophone pour le savoir — Acfas, les 7 et 8 mai 2013, à Québec. Autour du thème Conversion, identité et ethnicité, il a réuni pas moins de vingt et un chercheurs d’institutions québécoises et françaises. Il vaut la peine de citer presque in extenso l’argumentaire du colloque, en y insérant l’un ou l’autre commentaire entre crochets, ou en soulignant certaines phrases : Cette citation permet au lecteur du numéro de mieux comprendre la problématique à l’arrière-plan du dossier, de même que la distance (critique) qui s’installe nécessairement entre l’impulsion d’un colloque, sa réalisation, puis sa publication (sélective et donc partielle). Nous tenons à remercier les auteurs pour la qualité de leur réflexion, et particulièrement Madame Mossière pour avoir piloté ce projet, qui paraît en automne 2014. En complément, ce numéro accueille également un article hors thème de Gabriel Tchonang, portant sur le rôle de la mystique dans la renaissance africaine. L’auteur y propose de repenser le « sujet africain », qu’il juge en proie à une crise plus profonde que celle qui affecte ses coordonnées sociales, politiques et économiques. Cette redéfinition passerait en particulier par une réappropriation de sa spiritualité, au coeur de laquelle les religions traditionnelles africaines et le christianisme jouent un rôle de premier plan, pour autant que celles-ci puissent éviter certains écueils dans lesquels elles se sont laissées entraîner jusqu’ici.