Résumés
Résumé
Si la SATOR, grâce à la pertinence de ses hypothèses de départ et à la dynamique inhérente à ses recherches, est parvenue depuis sa création à des résultats remarquables et à la mise en place d’instruments d’analyse convaincants, aussi bien sur le plan méthodologique que grâce à la mise en place d’outils d’investigation informatisés de plus en plus adaptés, il reste que le questionnement qui anime ses recherches ne peut que réactiver l’énigme profonde et irréductible qui est à la source même de l’investigation satorienne, à savoir le fait même de la récurrence comme moteur de la transmission de la fiction et instrument de sa transformation. Rien ne le montre mieux que la genèse même de la définition du topos dans l’histoire de la SATOR. Si le topos au sens satorien du terme a pu être distingué d’entités semblables et affines comme par exemple le topos rhétorique, le motif, le mythème, etc. – distinctions sans lesquelles notre travail serait informe, inefficace et profondément entaché de confusion –, il est cependant intéressant de constater que tous les termes sur lesquels la définition a fini par s’appuyer afin de trouver sa stabilité et son efficace – à savoir la définition du topos comme configuration narrative récurrente – rassemble en elle-même trois degrés différents d’évidence. En effet, des trois termes en jeu (configuration, narration et récurrence), seul le terme de narratif est différenciant sans ambiguïté. Il permet par exemple de distinguer clairement topos et motif.