TY - JOUR ID - 1019244ar T1 - Distress, Dissent and Alienation: Hamilton Workers in the Great Depression A1 - Archibald, W. JO - Urban History Review / Revue d'histoire urbaine VL - 21 IS - 1 SP - 3 EP - 32 SN - 0703-0428 Y1 - 1992 Y2 - 29 mars 2024 01:33 PB - Urban History Review / Revue d'histoire urbaine LA - EN AB - Contrary to most accounts of Canadian workers' responses to the Great Depression of the 1930s, this article portrays the majority of Hamilton workers as neither severely distressed nor especially prone to dissent. Much of the relative absence of dissent can be attributed to workers' powerlessness in very poor market conditions, but workers' quiescence should not be seen simply as a temporary, class-conscious strategy. Rather, many, perhaps most, workers either regarded dissent as illegitimate to begin with, or/and lowered their aspirations for secure and self-controlled work in the prevailing labour market and other conditions. In other words, they became psychically "alienated". These findings have important implications for most theorizing on these issues, which implicitly employs a "frustration-aggression" model; for popular conceptions of workers as highly class-conscious and epically heroic; and for organizing workers during most economic crises. AB - Contrairement à la plupart des comptes rendus portant sur les réactions des travailleurs canadiens à la Crise des années 1930, le portrait que nous trace celui-ci de la majorité des travailleurs de Hamilton nous les montre ni profondément affligés, ni particulièrement enclins à la dissidence même si, bien sûr, il y avait effectivement de l’affliction et de la dissidence. On peut en grande partie attribuer l’absence relative de dissidence à l’impuissance ressentie par les travailleurs face aux très mauvaises conditions du marché, mais on ne doit pas considérer leur passivité comme une simple stratégie de classe temporaire. Au contraire, pour beaucoup de travailleurs, et peut-être même pour la plupart, la dissidence était illégitime au départ et (ou), tenant compte des conditions du marché de l’emploi et d’autres facteurs, ils mettaient en veilleuse leurs aspirations à un travail assuré et sur lequel ils pourraient exercer un certain contrôle. Autrement dit, ils étaient devenus psychiquement « aliénés ». Ces conclusions viennent fortement ébranler la plupart des théories élaborées sur ces questions, théories fondées implicitement sur un modèle « frustration-agression » ; elles ébranlent également les idées généralement admises selon lesquelles les travailleurs avaient une conscience de classe très forte et étaient de véritables héros et elles nous donnent des indications sur la syndicalisation des travailleurs pendant la plupart des crises économiques. DO - https://doi.org/10.7202/1019244ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/1019244ar L1 - https://www.erudit.org/fr/revues/uhr/1992-v21-n1-uhr0883/1019244ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -