Résumés
Résumé
Les cérémonies commémoratives entourant le centenaire de l’incorporation de Toronto (1934) et le tricentenaire de la fondation de Montréal (1942) sont l’occasion d’élaborer des discours qui témoignent de l’importance de l’expérience urbaine dans l’élaboration et la transformation des identités nationales au 20e siècle. Le rabbin Maurice N. Eisendrath et l’abbé Lionel Groulx prononcent, à quelques années d’intervalle, des communications qui mettent le passé au service du présent et de l’avenir, dans le but défaire la promotion d’une identité urbaine, garante de l’épanouissement de leur nation respective. Au-delà des divergences entre les hommes et leurs idéologies, des points de convergence fondamentaux apparaissent. Ainsi, tous deux utilisent des stratégies discursives analogues, dans le but ultime de lier un présent incertain à un passé « fort », pour forger et renforcer l’identité collective, tant urbaine que nationale.
Abstract
The commemorative ceremonies surrounding the 100th anniversary of Toronto's incorporation in 1934 and the tercentenary of Montreal's foundation in 1942 were opportune moments to produce discourses which underline the importance of the urban experience in the creation and the transformation of national identities during the 20th century. A rabbi, Maurice N. Eisendrath, and an abbé, Lionel Groulx, broadcast, within a few years, speeches which put the past at the service of the present and of the future, with the goal of promoting an urban identity as guarantee of the flourishing of their respective nations. Beyond important differences between the two men and their ideologies, fundamental similarities appear upon analyzing them: both use similar discursive strategies, with the ultimate goal of linking an uncertain present to a stronger past, to create and reinforce the collective identity, as much urban as national.
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