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Le dossier de ce numéro de Voix et Images est consacré au poète Gilles Cyr, qui, loin des mouvements et des modes, édifie depuis plus de vingt ans déjà une oeuvre singulière. Outre l’entrevue et la bibliographie habituelles, il se compose de quatre articles. Jacques Paquin s’intéresse à l’étroite imbrication, chez ce poète, de la poésie et de la science, par le biais notamment de l’observation du monde qui l’entoure. Marc André Brouillette établit un parallèle entre l’exploration de l’espace physique et celle du langage, s’intéressant plus particulièrement aux regroupements de vers et aux effets spatiaux et sémantiques qu’ils produisent. François Hébert propose une réflexion libre sur le titre du recueil Andromède attendra, aboutissant, mine de rien, à une interprétation plus large. Enfin, c’est à partir de trois mots clés — économie, résistance, prodigalité —, que Lucie Bourassa interroge l’oeuvre et sa spécificité.

Sous la rubrique « Études », Marie-Hélène Lemieux relit Kamouraska dans la perspective de la sociocritique, s’attardant aux parallèles entre l’époque décrite dans le roman et celle de sa rédaction. Cécilia W. Francis offre une analyse approfondie de Pas pire de France Daigle, qu’elle situe à la fois dans l’ensemble de l’oeuvre de la romancière acadienne et dans le cadre plus large des réflexions contemporaines sur l’identité en milieu minoritaire et sur l’écriture au féminin. Comme d’habitude, des chroniques sur les publications récentes complètent le tout.

Du nouveau ce printemps : la création du prix Voix et Images du meilleur article étudiant. Depuis toujours, la revue a pour mandat de stimuler la recherche en littérature québécoise, en publiant autant les universitaires chevronnés que les chercheurs en émergence. Afin de concrétiser notre engagement envers la recherche étudiante, nous primerons désormais, chaque automne, le meilleur article étudiant paru au cours de l’année précédente (rappelons que les mêmes critères rigoureux de sélection s’appliquent à tous les articles, quel que soit le statut de leur auteur, l’évaluation par les pairs étant anonyme). Un jury de chercheurs québécois et étrangers a été créé et le prix, qui consiste en un montant de 200 dollars et d’un abonnement de deux ans à la revue, sera décerné pour la première fois à l’automne prochain. Vive la relève !