TY - JOUR ID - 1002440ar T1 - « Je suis un individu » : le projet d’individualité dans l’oeuvre romanesque de Dany Laferrière A1 - Thibeault, Jimmy JO - Voix et Images VL - 36 IS - 2 SP - 25 EP - 40 SN - 0318-9201 Y1 - 2011 Y2 - 28 mars 2024 15:33 PB - Université du Québec à Montréal LA - FR AB - Dans Le cri des oiseaux fous de Dany Laferrière, le narrateur affirme sans honte son individualisme, se réclamant du droit d’exister comme il est et où il est, et ce, indépendamment de ses origines, de sa race et de sa nationalité. Ce discours, Laferrière le reprend pour lui-même — notamment dans J’écris comme je vis — en revendiquant son refus de toute étiquette qu’on serait tenté de lui accoler afin de définir son oeuvre. Cette individualité que proclame le narrateur correspond au projet identitaire qu’on retrouve dans l’ensemble de l’oeuvre. Le présent article propose d’étudier comment, de Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer à L’énigme du retour, ce projet d’individualité prend forme et se réalise à travers le regard d’un soi qui invente constamment le monde qu’il habite. AB - In Dany Laferrière’s Le cri des oiseaux fous, the narrator shows no compunction in asserting his individualism, claiming the right to exist as he is and where he is, regardless of origin, race or nationality. Laferrière takes up this discourse on his own behalf—particularly in J’écris comme je vis—in asserting his refusal of any label that one might be tempted to use in defining his work. The individuality proclaimed by the narrator is connected with the quest for identity that appears throughout Laferrière’s work. This article attempts to show how the project of individuality takes form, from Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer to L’énigme du retour, and how it is carried out under the gaze of an I that constantly invents the world it inhabits. AB - En Le cri des oiseaux fous (El grito de las aves locas) de Dany Laferrière, el narrador afirma sin pudor su individualismo, reclamando para sí el derecho de existir cómo es y dónde esté, y ello, independientemente de sus orígenes, su raza y su nacionalidad. Laferrière recupera este discurso para sí mismo — en particular en J’écris comme je vis (Escribo como vivo) — reivindicando su rechazo de cualquier etiqueta que uno estaría tentado de atribuirle para definir su obra. Esta individualidad proclamada por el narrador corresponde al proyecto identitario que nos encontramos en el conjunto de la obra. El presente artículo propone estudiar cómo, desde Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer hasta L’énigme du retour, este proyecto de individualidad toma forma y se lleva a cabo a través de la mirada de un sí mismo que inventa constantemente el mundo en el que vive. UR - https://id.erudit.org/iderudit/1002440ar L1 - https://www.erudit.org/fr/revues/vi/2011-v36-n2-vi1517380/1002440ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -