Résumés
Résumé
Cet article montre que Téléroman de Larry Tremblay emprunte la forme dramatique du « jeu de rêves » théorisée par Jean-Pierre Sarrazac pour brosser à la fois une satire des aficionados de fictions télévisuelles et de danse contemporaine. Sa pièce dépeint des danseurs amateurs en train de répéter une chorégraphie expérimentale, tandis qu’ils se passionnent pour le populaire feuilleton télévisé Piscine municipale. Plutôt que de privilégier la parodie, l’auteur use des détours que sont les fantasmes, l’enfance et les rêves, afin de faire retour sur la culture médiatique dans laquelle baignent ses personnages, culture qui ne manque pas d’influencer leurs comportements. Non seulement il critique les modèles stéréotypés proposés par les séries télévisées, mais il s’en prend à leur caractère prévisible et à leur culte d’un monde axé sur les apparences. L’univers de la danse contemporaine et ses faux génies ne sont pas épargnés non plus dans ce qui se révèle une critique double : des spectacles contemporains comme des comportements irrationnels des téléspectateurs.
Abstract
This article shows that Larry Tremblay’s Téléroman takes the form of the “dream games” theorized by Jean-Pierre Sarrazac to satirize aficionados of both TV fiction and contemporary dance. In Tremblay’s play, amateur dancers rehearsing an experimental choreography are fascinated by a popular TV soap opera called Piscine municipale. Instead of relying on parody, the author uses detours such as fantasy, childhood and dreams to look at the media culture surrounding his characters—a culture that definitely affects their behaviour. In addition to criticizing the stereotyped models suggested by TV series, he attacks their predictability and their worship of a world based on appearance. Contemporary dance and its phony geniuses are not spared in what turns out to be a twofold critique aimed at contemporary performance arts and the irrational behaviour of TV viewers.
Resumen
Este artículo muestra que Téléroman, de Larry Tremblay, adopta la forma dramática del ‘juego de sueños’ teorizado por Jean-Pierre Sarrazac para esbozar a la vez una sátira de los aficionados a las ficciones televisivas y a la danza contemporánea. Su pieza describe bailarines aficionados ensayando una coreografía experimental, mientras que se apasionan por la popular serie televisiva Piscina municipal. En lugar de privilegiar la parodia, el autor recurre a rodeos que son los fantasmas, la infancia y los sueños, a fin de regresar a la cultura mediática en la cual bañan sus personajes –cultura que no deja de influir sobre sus comportamientos. No se limita a criticar los modelos estereotipados propuestos por las series televisivas, sino que les reprocha su carácter previsible y su culto por un mundo centrado en las apariencias. Tampoco escapa a sus críticas el universo de la danza contemporánea y sus falsos genios en lo que aparece como una crítica doble: unos espectáculos contemporáneos como comportamientos irracionales de los teleespectadores.