Résumés
Abstract
Recent national reports have documented growing justice gaps in Canada and have identified a compelling need for innovation in the justice sector to better meet the needs of the public. Nurturing a greater capacity for individual, collective, and critical reflection will ensure the legal profession is much better equipped to respond creatively and strategically to a lack of equal access to justice. In this article, I explore the generative and transformative potential of reflective practice – an important professional competency in other professional disciplines, but under-theorized in law, and action research – a dynamic and flexible form of qualitative research for supporting a culture of innovation in the legal profession and the justice system. Reflective capacity is a crucial enabler of innovative thinking, and it undergirds approaches to encouraging individual and systems change emerging from the organizational learning and innovation literature. An enhanced capacity for reflection will also support more generative and “future-forming” dialogues within the profession and between justice system stakeholders. Furthermore, systematically reflecting on disorienting empirical data about the troubling state of access to justice could develop an “access to justice consciousness” in law students and legal professionals, leading to a stronger willingness to take action to narrow the justice gaps. Introducing action research as an unpretentious and effective enabler of profound transformation and innovation in individual and organizational practices offers significant promise for tackling the “wicked problem” of access to justice. Practical illustrations of action research as an enabler of innovation drawn from legal practice are provided.
Résumé
De récents rapports font état de lacunes croissantes du système de justice canadien et de la nécessité impérieuse d’innover dans le secteur de la justice afin de mieux répondre aux besoins du public. S’ils ont une plus grande capacité de s’engager dans un processus de réflexion individuelle, collective et critique, les membres de la profession juridique seront beaucoup mieux outillés pour réagir de façon créative et stratégique aux iniquités inhérentes à l’accès à la justice. Dans cet article, j’explore les possibilités de création et de transformation de la pratique réflexive, soit une compétence professionnelle qui a acquis beaucoup d’importance dans d’autres disciplines professionnelles mais qui n’est pas suffisamment enseignée en droit, et de la recherche-action – soit une forme de recherche qualitative souple et dynamique servant à appuyer l’innovation au sein de la profession juridique et du système de justice. La capacité réflexive constitue un facteur habilitant crucial de la pensée innovatrice et le fondement d’approches susceptibles de promouvoir les changements individuels, organisationnels et systémiques émergeant de la littérature sur l’apprentissage organisationnel et l’innovation. Une plus grande capacité de réflexion favorisera également un dialogue plus créatif et plus « visionnaire » au sein de la profession et entre les intervenants du système de justice. Qui plus est, une réflexion professionnelle systématique sur les renseignements déstabilisants au sujet de l’état de l’accès à la justice pourrait mener à une prise de conscience chez les étudiants en droit et les juristes, voire à un plus grand désir d’agir pour combler les lacunes sur le plan de l’accès à la justice. La recherche-action représente une façon simple et efficace de créer une profonde transformation des pratiques individuelles, organisationnelles et institutionnelles et, dans ce contexte, elle pourrait être une solution prometteuse à explorer pour atténuer ce qui a été décrit comme le « problème pernicieux » de l’accès à la justice.
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