Résumés
Abstract
In May 2020 Sidewalk Labs, the Google-affiliated ‘urban innovation’ company, announced that it was abandoning its ambition to build a ‘smart city’ on Toronto’s waterfront and thus ending its three-year relationship with Waterfront Toronto. This is thus a good time to look back and examine the whole process, with a view to drawing lessons both for the future of Canadian smart city projects and the future of public sector agencies with appointed boards. This article leaves to one side the gadgets and sensors that drew much attention to the proposed project, and instead focuses on the governance aspects, especially the role of the public ‘partner’ in the contemplated public-private partnership. We find that the multi-government agency, Waterfront Toronto, had transparency and accountability deficiencies, and failed to consistently defend the public interest from the beginning (the Request for Proposals issued in May of 2017). Because the public partner in the proposed ‘deal’ was not, as is usually the case in smart city projects, a municipal corporation, our research allows us to address an important question in administrative law, namely: what powers should administrative bodies outside of government have in crafting smart city policies?
In Canada, the comparatively limited Canadian scholarly work regarding urban law and governance has mainly focused on municipal governments themselves, and this scholarly void has contributed to the fact that the public is largely unaware of the numerous local bodies that oversee local matters beyond municipal governments. This paper hones into the details of the WT-Sidewalk Labs partnership to understand the powers and limitations of WT in assuming a governmental role in establishing and overseeing ‘smart city’ relationships. It ultimately argues that WT has not been – nor should it be – empowered to create a smart city along Toronto’s post-industrial waterfront. Such tasks, we argue, belong to democratic bodies like municipalities. An important contribution of this paper is to situate the evolving role of public authorities in the local governance literature and in the context of administrative law.
Résumé
En 2017, Waterfront Toronto [WT] publiait une demande de propositions [DP] pour trouver un « partenaire financier en innovation », une entité qui concevrait un plan d’aménagement pour un petit site vacant du secteur riverain du centre-ville, Quayside, lequel était le suivant sur la liste d’aménagement de l’organisme. En tant qu’autorité publique à but particulier, WT a largement échappé aux critiques – jusqu’au moment d’annoncer que le marché avait été attribué à Sidewalk Labs, une société américaine affiliée à Google, qui a présenté les plans d’une vaste « ville intelligente » à Quayside. Le site n’avait pas été désigné pour cette vocation dans la DP. De plus, ni WT ni un quelconque ordre de gouvernement n’avait précisé de cadre applicable pour une ville intelligente.
Au Canada, les travaux d’érudition canadiens relativement limités concernant le droit de l’urbanisme et la gouvernance ont surtout mis l’accent sur les administrations municipales mêmes; ce vide sur le plan de la recherche a contribué au fait que le public ignore largement les nombreux organismes locaux qui supervisent les questions locales, au-delà des administrations municipales. L’attention du public s’étant largement concentrée sur la vie privée et le forage de données, les répercussions du projet préconisé sur le plan de la gouvernance ont largement échappé aux regards. Dans le présent article, nous nous penchons sur les détails du partenariat entre WT et Sidewalk Labs afin de comprendre les pouvoirs que possède WT et les limites auxquelles celle-ci est assujettie lorsqu’il s’agit d’assumer un rôle gouvernemental pour établir et surveiller des relations de « ville intelligente ». Les questions de la responsabilisation et de la transparence se posent aussi. Enfin, nous faisons valoir que WT n’a pas été – et ne devrait pas être – habilitée à créer une ville intelligente dans le secteur riverain postindustriel de Toronto. Selon nous, de telles tâches appartiennent à des organes démocratiques, comme les municipalités. Une contribution importante du présent article consiste à situer l’évolution du rôle des autorités publiques dans la littérature sur la gouvernance locale et dans le contexte du droit administratif.
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