Abstracts
Résumé
Au cours de la seconde moitié du xixe siècle, la société française est aux prises avec de nombreuses controverses sur la personnalité morale et les entités qui devraient avoir le privilège d’en bénéficier, controverses qui n’ont pas de parallèle évident dans les pays dont le droit est issu ou inspiré de la common law. Dans ces arguments sur la personnalité morale et son utilité pour la société, l’autrice décèle un projet de réformation du comportement des individus, une « moralisation ». Mettant en dialogue le discours du xixe siècle et certains éléments présents dans des débats contemporains sur la gouvernance d’entités publiques et privées, elle montre comment le projet moralisateur à l’oeuvre dans les débats sur la personnalité morale en France au xixe siècle continue d’influer sur les compréhensions contemporaines de la gouvernance.
Abstract
In the second half of the 19th century, French society was grappling with numerous controversies over legal personality (« personnalité morale » in French) and the entities that should be privileged to benefit from it. These were controversies that had no obvious parallel in countries whose legal system was derived from or inspired by the common law. In these arguments regarding corporate personality and its usefulness for society, the author detects a project to reform individual behaviours, a “moralization.” Putting the 19th century discourse into dialogue with certain elements found in contemporary debates on the governance of public and private entities, she demonstrates how the moralizing project at work in 19th century debates on corporate personality in France continues to influence our contemporary understanding of governance.
Resumen
En la segunda mitad del siglo XIX, la sociedad francesa tuvo que lidiar con numerosas controversias vinculadas con la personalidad jurídica (« personnalité morale » en francés) y las entidades que debían tener el privilegio de beneficiarse. Manifiestamente, no se encuentran controversias semejantes en países cuyo derecho provenía o se inspiraba del common law. En estos argumentos acerca de la personalidad jurídica, y de su utilidad para la sociedad, la autora estudia un proyecto de reforma del comportamiento de los individuos, una « moralización ». Al comparar el discurso del siglo XIX y algunos elementos que se encuentran en algunos debates contemporáneos sobre la gobernanza de entidades públicas y privadas, la autora demuestra cómo el proyecto moralizador puesto en marcha en los debates decimonónicos sobre la persona jurídica en Francia sigue influyendo en nuestra comprensión contemporánea sobre la gobernanza.