Abstracts
Résumé
Cet article propose une première exploration de la Revue dominicaine. Publiée de 1915 à 1961 par les dominicains de la Province du Canada, cette revue aborde des sujets variés et pose un regard catholique sur différentes manifestations des transformations de la société canadienne-française. De 1915 à 1940, la revue est dirigée par le père Marcolin-Antonio Lamarche. Durant cette période, les questions théologiques et philosophiques occupent une place importante dans la revue et les questions sociopolitiques sont souvent discutées à la lumière de la philosophie thomiste. De 1945 à 1961, le neveu du père Lamarche, le père Antonin Lamarche prend la relève et il donne une nouvelle orientation à la revue. Sans négliger les discussions religieuses et philosophiques, le père Lamarche ouvre davantage les pages de la revue à des auteurs laïques et à des questions sociales et, surtout, culturelles. La revue change alors de visage et tout en conservant une allure élitiste réservée aux gens lettrés, elle devient un véhicule non négligeable des idées qui ont pu contribuer à la modernisation du Québec.
Abstract
This article undertakes an initial examination of the journal La Revue dominicaine. Published from 1915 to 1961 by the Dominicans of the Province of Canada, the journal discussed various subjects and took a Catholic perspective on different manifestations of change within French Canadian society. From 1915 to 1940, the journal was under the direction of Father Marcolin-Antonio Lamarche. During this period, theological and philosophical questions held an important place in the journal and socio-political questions were often discussed in light of Thomist philosophy. From 1945 to 1961, the nephew of Father Lamarche, Father Antonin Lamarche, took over the journal and gave it a new orientation. Without neglecting religious and philosophical discussions, Father Lamarche gave more attention to secular authors as well as to social and especially cultural questions. Thus, the journal changed its appearance. While conserving the elitist allure of a publication reserved for educated readers, it became an important vehicle for ideas which were able to contribute to the modernization of Quebec.