Recensions et comptes rendusThéologie

Jodi Magness, The Archaeology of Qumran and the Dead Sea Scrolls (second edition). Grand Rapids MI, Wm. B. Eerdmans, 2021, 15,5 × 23,5 cm, 340 p., ISBN 978-0-8028-7908-0

  • Émile Puech

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  • Émile Puech
    CNRS, Paris
    École biblique et archéologique française, Jérusalem

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Cover of Volume 75, Number 2, May–August 2023, pp. 157-315, Science et Esprit

Les récentes publications sur Qumrân ont amené J. Magness à réviser la première édition de son ouvrage, en particulier la chronologie du site et l’interprétation des dépôts d’ossements, tout en retenant la position de l’occupation essénienne du site avancée par R. de Vaux, qui n’employait jamais cependant les mots ‘secte/sectaire’ comme le fait l’A. Ces qualifications ne font pas droit à l’histoire. ‘Essénien’ est à mettre au même rang que ‘Pharisien’ et ‘Sadducéen’, et ceux que le terme désigne étaient certainement les plus fidèles observants de la Loi, et non des ‘sectaires/sectarians’. Les changements apportés au chap. 2 sont les renvois à la fig. 3 Rouleau de la Guerre et au livre de Weston Fields. La fouille de ‛Aïn Feshkha eut lieu en 1958, et l’inspection de la falaise fut effectuée par l’École biblique et archéologique française, le Musée de Palestine et l’American School, et non par cette dernière seule (p. 30). Présentant les manuscrits découverts, le chap. 3 traite des occupants de Sokokah d’après les données externes et internes. Les diverses informations à disposition demandent d’identifier la Communauté de célibataires aux Esséniens, même si eux-mêmes n’emploient jamais cette désignation, se considérant comme ‘les pieux, Fils de Zadoq’. L’absence dans la bibliographie de Józef T. Milik, Ten Years of Discovery in the Wilderness of Juda (Studies in Biblical Theology, 26), London, SCM Press, 1959 est surprenante, d’autant que Milik a fouillé le site avec de Vaux et qu’il est le meilleur connaisseur des documents, les deux aspects retenus par Magness dans son introduction. Au chap. 4, l’A. déforme quelque peu les dates de l’occupation essénienne du site proposées par le responsable des fouilles. Pour de Vaux, la période Ia commence sous Simon (sous Jonathan selon Milik), la période Ib quelque part sous Jean Hyrcan (non Jannée) jusqu’à -31, et la période II de -4 à 68 (figs 7-8, inverser droite et gauche pour Ib et II, idem figs 11-12 et 31-32, et fig. 26 échanger les périodes II et III). Le tremblement de terre de -31 n’a pas dû être la cause d’un abandon du site ni la fin de la période Ib (de Vaux), comme le prouve le trésor du L.120, clairement enfoui dans les remblais sous le sol de II, qui atteste une occupation au moins jusqu’en -9/8, mais ne prouve pas une fin d’occupation à cette date. Les remblais accumulés supposent un abandon pendant au moins un hiver, sans pouvoir en dire plus. La même communauté a réoccupé le site quelque temps après et enfoui un trésor clos en -9/8. Avec Mizzi, Magness montre bien que le tremblement de terre n’a pas affecté également l’ensemble du bâti et que les réparations furent diverses d’un point à l’autre, abandonnant les loci trop endommagés (LL.34, 48-49, 89), sans coupure nette entre Ib et II. Ainsi se trouve prouvée l’occupation essénienne continue à l’époque hellénistique jusqu’en 68, en accord avec de Vaux et contrairement à diverses autres propositions. Magness ne reconnaît pas la Période Ia. Les bâtiments sont clairement destinés à une vie communautaire : salles, cuisine, ateliers divers, et les occupants vivaient soit à l’intérieur du site ou dans les grottes environnantes creusées dans la marne. Vu la quantité impressionnante de vaisselle de table et de tombes, le nombre maximum des occupants du site pouvait aller de 150 à 200. Le chap. 5 traite de céramique et d’architecture, en insistant sur l’étroite relation entre la céramique des grottes et celle du site pour appuyer l’occupation essénienne. L’analyse de l’argile montre leur similitude, comparable à celle de la céramique …

Appendices