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78.Plus d’information
RésuméAu cours de la deuxième moitié du XXe siècle, la mortalité aux grands âges (80 ans et plus) s'est singularisée au Canada par son faible niveau eu égard à d'autres pays développés comparables (plusieurs pays européens et le Japon). Une des hypothèses souvent avancées pour expliquer ce phénomène est la sélection d'immigrants en bonne santé, étant donné le rôle important joué par l'immigration dans la croissance de la population canadienne. Bien que la mortalité des immigrants, en particulier celle des immigrants « non européens », soit nettement plus faible que celle des natifs du Canada à tous les âges, le poids de ces immigrants aux âges avancés n'est pas assez important pour expliquer la plus faible mortalité des Canadiens. Il semble bien qu'une combinaison de facteurs, au nombre desquels figurent des conditions de vie plus favorables, soit à l'origine de ce phénomène, qui pourrait cependant disparaître au cours des prochaines années.
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80.Plus d’information
Cette étude porte sur des jeunes de 15 à 29 ans que nous avons répartis en quatre groupes : les immigrants admis après l'âge de 10 ans (génération 1), ceux qui sont arrivés au pays à l'âge de 10 ans ou avant (génération 1.5), ceux qui sont nés au Canada d'au moins un parent immigrant (génération 2) et ceux qui sont nés au Canada de parents natifs de ce pays (génération 3 ou plus). Nos résultats montrent que les jeunes issus de l'immigration (générations 1, 1.5 et 2) sont en moyenne plus scolarisés que ceux de la génération 3 ou plus, tant au Québec que dans le reste du Canada. De plus, presque tous les jeunes des générations 1.5 et 2 au Québec connaissent le français, ce qui est synonyme d'une intégration linguistique des immigrants à long terme. Au chapitre de l'accès à l'emploi et des salaires, les jeunes de la génération 1 sont les plus défavorisés, et ils le sont davantage au Québec que dans le reste du Canada. Dans cette province, les jeunes des générations 1.5 et 2 affichent eux aussi des écarts sur le plan du taux de chômage et des salaires par rapport à ceux de la génération 3 ou plus, tandis que dans le reste du Canada, ces jeunes performent aussi bien — sinon mieux — que les jeunes de la génération 3 ou plus. Le Québec devra s'attacher à promouvoir l'emploi et les conditions de travail de tous ces jeunes, indépendamment de leur origine et de l'origine de leurs parents.