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614.Plus d’information
Cet article examine certains défis idéologiques, politiques et moraux auxquels font face les vérificateurs internes dans leur lutte contre la fraude et la corruption. Plus particulièrement, il considère l'influence de ces trois facteurs sur les définitions de la fraude et de la corruption et sur la perception des objectifs des vérifications internes. Les deux cas très connus de fraude et de corruption (le scandale des commandites au Canada et l'effondrement de WorldCom) sont abordés de manière à montrer comment ces facteurs peuvent nuire à l'indépendance, à l'intégrité et au jugement professionnel des vérificateurs. Ces deux cas d'espèce illustrent bien le phénomène des dénonciateurs et à quel point la foi de ceux-ci en l'intégrité du système peut en faire des victimes d'injustices et d'aliénation, ou même des « héros tragiques ». Finalement, les meilleures politiques d'intervention dans ces situations et les ressources didactiques que la profession a rendues disponibles et qui permettraient d'assister les personnes aux prises avec ces divers enjeux sont décrites.
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616.Plus d’information
RésuméUne méthode rigoureuse d'évaluation des traductions est nécessaire à l'historien tout comme au pédagogue de la traduction. En nous inspirant des travaux théoriques d'Henri Meschonnic, nous tenterons de démontrer que l'évaluation des traductions du passé — des textes littéraires principalement — ne saurait se faire à partir des règles édictées par les traducteurs-théoriciens auteurs de traités sur la manière de traduire, et que l'analyse philologique et la linguistique différentielle ne suffisent pas non plus pour apprécier la réussite ou l'échec d'un texte traduit. L'historien de la traduction cherchera plutôt à savoir si l'œuvre traduite a l'historicité de l'œuvre originale, si la traduction-recréation a inventé sa propre poétique et remplacé les problèmes de langue par des solutions de discours. Traduire uniquement le sens d'une œuvre comporte le risque d'escamoter sa littérarité et sa poétique, ce qui aboutit à la production d'un non-texte.
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617.Plus d’information
RésuméC'est au début de ce siècle que la Chine a commencé, de façon systématique, à présenteret à traduire des oeuvres littéraires. Et maintenant que le siècle tire à sa fin, la querelle surles notions de fidélité et de recréation, qui s'est engagée dès le début de la pratiquetraduisante, semble s'envenimer. Cette opposition conceptuelle fait de la fidélité uncertain critère mécanique de la traduction littéraire. Pourtant, la notion de fidélité n'existequ'en s'appuyant sur son verso à la recréation. Et il n'est pas exagéré de dire que c'estjustement avec la recréation que la notion de fidélité peut devenir une base théorique àpartir de laquelle nous pouvons réfléchir sur certains problèmes concernant surtout lanature de la traduction littéraire. Loin d'avoir la prétention de résoudre les paradoxesexistant dans la traduction littéraire, nous voudrions seulement leur donner une explicationraisonnable et acceptable. Laissons ces paradoxes continuer à être paradoxaux : s'ilsn'existaient pas dans l'histoire de la traduction, notre étonnement n'aurait aucun sens.
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618.Plus d’information
Le présent article se veut une contribution d'ordre théorique. En premier lieu, il procède à une présentation du féminisme de la troisième vague, établit ses rapports avec le féminisme de la deuxième vague et met en valeur sa portée heuristique. En deuxième lieu, il propose une délimitation rigoureuse du champ postmoderne. Deux attitudes sont ainsi décelées, soit ici le postmoderne du vide et le postmoderne du décentrage. En troisième lieu, ce travail pense ensemble, dans leurs effets de sens communs et dans leurs différences, le postmoderne et le(s) féminisme(s), tout particulièrement le féminisme de la troisième vague.
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620.Plus d’information
RésuméDans les rapports que les géographes entretiennent avec la littérature, l'attention se concentre souvent sur les passages descriptifs supposés contenir l'essentiel de la matière géographique du roman. Cette description topologique obstrue le regard des géographes sur les autres instances du récit qui contribuent aussi à la création d'espaces littéraires. Cela a eu pour effet de privilégier des oeuvres où la description des lieux abonde, et à négliger les autres où elle se fait rare. Fidèles en cela aux idées classiques selon lesquelles le temps appartient au récit et l'espace à la description, les géographes se sont surtout intéressés à une manifestation de l'espace dans la littérature et beaucoup moins aux diverses formes de spatialités. Nous examinons ici les écrits de fiction de Charles Bukowski (1920-1994) dont l'oeuvre, pauvre en passages descriptifs, est pourtant porteuse d'une spatialité complexe. À partir de l'examen d'un thème cher à Bukowski – l'être piégé –, nous constatons qu'il est possible de saisir l'espace littéraire en l'absence de descriptions topologiques étoffées.
Mots-clés : Bukowski, chôra, géographie, littérature, topos, Bukowski, chôra, geography, literature, topos