Documents repérés
-
42.Plus d’information
L'auteur analyse le discours sur les bibliothèques et la lecture publique sous-tendant l'action gouvernementale pendant la Révolution tranquille. Les résultats permettent de comprendre que les finalités de la lecture publique, que l'État entendait confier aux bibliothèques, étaient principalement liées à l'instruction et à l'accès à la connaissance en vue de permettre aux Québécois d'expression française de rejoindre la modernité, tout en s'affirmant au plan culturel.
-
44.Plus d’information
L'action publique est historiquement organisée selon la notion de secteur (Muller, 2019). Dans les années 1980, les travaux de Jobert et Muller (1987) sur les référentiels des politiques publiques ont fait ressortir certains éléments qui laissaient suggérer une évolution vers une crise de la sectorialité, se traduisant notamment par un affaiblissement du secteur. Trente ans plus tard, Muller (2015, 2018) annonce l'avènement de cette crise de la sectorialité, par l'irruption de nouveaux enjeux globaux et intersectoriels dont la prise en charge échappe à l'action de l'État. Dans cette perspective, nous dégageons différentes observations sur la recomposition actuelle des politiques universitaires au Québec en lien avec la transformation numérique en enseignement supérieur. Nous posons l'idée que l'émergence des nouveaux outils de transmission de connaissances partagés et ouverts ou les plateformes issues de l'intelligence artificielle accrédite une telle crise de la sectorialité en remettant en question la capacité de l'action publique à assurer leur régulation.
Mots-clés : sectorialité, référentiel, action publique, transformation numérique, enseignement supérieur, Sectoriality, referential, public action, digital transformation, higher education, sectorialidad, referencial, acción pública, transformación numérica, enseñanza superior
-
46.Plus d’information
RésuméLes commissions royales d'enquête ont été traditionnellement considérées comme des institutions visant à produire des consensus à propos des politiques gouvernementales. Notre article refuse cet argument et s'appuie sur une interprétation plus dynamique du rôle des commissions. La rapidité des changements technologiques et sociaux, tout comme le désir d'une plus grande participation des citoyens à des décisions de plus en plus complexes, indiquent le besoin de lieux où puissent se conjuguer savoir spécialisé et démocratie. Cet article soutient que les commissions royales d'enquête peuvent constituer un tel lieu. Nous défendons cette thèse en analysant la Commission royale sur les nouvelles techniques de reproduction. Nous soutenons que tout en accueillant des formes de savoir très diversifiées, celles-ci n'ont pas toutes été prises en compte, en définitive, à la suite de querelles politiques et idéologiques.
-
49.Plus d’information
Dans la période récente, la réflexion sur les inégalités devient une clé de lecture des dynamiques sociales, économiques et politiques que les pays latino-américains ont connu depuis le début du siècle. Elle est au centre des analyses sur le bilan des politiques sociales « de gauche », ou plus « volontaristes », mises en place dans nombre de pays de la région au cours de la première décennie des années 2000, de leur dite efficacité, en termes de réduction de la pauvreté. Le débat se situe autour de la durabilité des transformations opérées par ces politiques sociales. Est-ce qu’il s’agit d’améliorations conjoncturelles ou plutôt structurelles ? Dans cet article nous nous proposons d’explorer ces transformations, en soulignant l’importance de centrer l’analyse sur le rapport entre différentes politiques publiques (du travail et de l’emploi, politiques sociales, éducatives, habitation) et un éventail plus vaste des formes d’intervention de l’État. L’analyse porte sur deux dimensions principales : la capacité de cette articulation de politiques publiques à transformer/améliorer les conditions de vie et de travail de vastes secteurs de la population, d’un côté ; ses effets sur les formes de construction identitaires, les subjectivités et les rapports de classe, de l’autre.
-
50.Plus d’information
Entre le début des années 1960 et la fin des années 1980, les bibliothèques municipales du Québec ont connu une expansion en deux phases. La première se situe entre 1961 et le début des années 1980. Elle se caractérise par un accroissement quasi parallèle du nombre d'usagers, du nombre de livres et du nombre de prêts de livres. Depuis le début de la dernière décennie, l'expansion des collections s'est démarquée de plus en plus de celle du nombre d'usagers. Le nombre de prêts s'est accru plus rapidement que celui du nombre de livres. Cette deuxième phase a pris son essor au cours de la dernière grande récession économique. Non seulement elle s'est maintenue, mais elle est allée s'amplifiant. Elle a été le fait principalement des « baby-boomers » et des 55 ans ou plus.