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La parole de l'État. À propos de la crise sociale qui a paralysé la France en novembre-décembre 1995
Plus d’informationRésuméCet article propose une analyse du mouvement social qui s'est opposé en France à la fin de l'année 1995 au plan gouvernemental de réforme de la sécurité sociale et de la Société nationale des chemins de fer (SNCF). La thèse des auteurs est que cette crise a trouvé son origine dans la conjonction de trois manquements à la parole de l'État s'inscrivant dans des temporalités différentes et que le plan de réforme a mis en synchronie : les promesses électorales du Président de la République, encore toutes fraîches et à l'exact opposé du plan de réforme retenu; les engagements en matière de retraite pris à l'égard des salariés concernés et qui sont dénoncés unilatéralement et sans dédommagement; enfin les assurances données par les gouvernements socialistes que les plans de rigueur successifs engagés depuis 1983 et la stratégie de désinflation compétitive qui les sous-tendait déboucheraient sur la prospérité pour les salariés.
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532.Plus d’information
RÉSUMÉDepuis 1975, on peut obtenir, pour le Québec, la distribution des décès selon la langue d'usage, et celle des naissances selon la langue maternelle et la langue d'usage de la mère. Il a ainsi été possible de construire des tables de mortalité abrégées, selon le sexe et la langue d'usage (francophones, anglophones, allophones). Les résultats obtenus révèlent des espérances de vie plus faibles chez les francophones que chez les autres groupes. Le calcul des taux de fécondité par âge a permis de montrer que les femmes francophones, naguère les plus fécondes, le sont devenues beaucoup moins que les femmes allophones, tout en l'étant encore un peu plus que les femmes anglophones.
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533.Plus d’information
Elena A. Osokina, Une hiérarchie de la pauvreté. Le développement de l'industrialisation forcée en URSS, à la frontière des années 20-30, a mené à la désorganisation du marché et à l'étatisation de l'économie. À partir de cette époque, l'État a commencé à répartir les biens matériels dans la société en fonction d'abord de priorités industrielles. L'approvisionnement par l'État en vivres et en biens de consommation courante dans les années 30, en assurant les besoins les plus vitaux de la population, constitua l'un des facteurs principaux de l'établissement d'une nouvelle hiérarchie sociale. L'analyse de la politique de ravitaillement de la population par l'État, développée dans cet article, montre que le premier « État d'égalité sociale » de l'histoire présentait une stratification construite sur une hiérarchie de la pauvreté. La population rurale était condamnée par l'État à la famine tandis que la majeure partie de la population des villes, y compris l'avant-garde industrielle, était perpétuellement sous-alimentée. Même l'élite dirigeante, bien que possédant dans son propre pays un pouvoir beaucoup plus étendu que l'élite occidentale, parvenait à peine à égaler, pour ce qui est du confort matériel, le niveau des tranches supérieures de la classe moyenne des sociétés capitalistes.
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534.Plus d’information
Le but de cette étude est d'examiner les croyances, les attitudes et le sentiment d'efficacité personnelle d'enseignants du collégial à l'égard de l'éducation des étudiants ayant des besoins particuliers. Des enseignants (n = 237) de cinq établissements collégiaux du Québec ont participé à une collecte de données en répondant à deux questionnaires : un premier portant sur les croyances et les attitudes à l'égard de l'éducation des étudiants qui ont des besoins spéciaux (Duchesne, 2002) et un second portant sur le sentiment d'efficacité personnelle des enseignants de cégep (Ménard et al., 2011). Des analyses descriptives et corrélationnelles ont été effectuées. Les résultats montrent que le sentiment d'efficacité des enseignants est élevé, que leur conception générale des droits de la personne est positive, mais qu'elle s'avère plutôt neutre en ce qui concerne les modalités d'exercice du droit à l'éducation des étudiants ayant des besoins particuliers et leurs responsabilités personnelles et institutionnelles relatives à ces étudiants.
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535.Plus d’information
Le but de cette étude est de mettre en lumière la nécessité d’établir un partenariat entre les écoles québécoises, la communauté et les organismes sociaux ou communautaires afin que l’inclusion des personnes handicapées ou ayant des difficultés se vive vraiment dans la société. Malgré les lois préconisant la reconnaissance des personnes handicapées comme individus à part entière, la société n’est pas pour autant éduquée à cette inclusion. Pour contrer cet état de fait, l’école a un rôle prépondérant à jouer. Il faudrait d’abord que l’école tienne, auprès des élèves, un discours empreint de croyances et de valeurs favorisant l’inclusion de tous. Un tel programme engendrerait une acceptation des réalités particulières de ces personnes qui se prolongerait ainsi, à court terme, dans la société. Un modèle favorisant cette prolongation et promulguant une éducation à la citoyenneté s’illustre dans le projet Propulsion où l’engagement des personnes handicapées dans la communauté est une réalité. En effet, Propulsion est un milieu de vie pour personnes ayant des handicaps physiques. Pour y être admis, les locataires de Propulsion doivent s’engager à occuper trois jours par semaine en temps sociaux. C’est dans ce contexte de participation sociale planifiée qu’il serait souhaitable d’actualiser une activité de partenariat social et de créer un projet d’inclusion de personnes adultes, locataires de Propulsion, à des classes du primaire de l’école du quartier.
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540.Plus d’information
À partir d'un corpus de récits publiés de 1870 à 1915 dans divers journaux populaires, cet article s'attache à nuancer l'idée communément admise d'un fait divers disparaissant en période de conflit. Si les faits divers ordinaires marquent effectivement le pas durant les guerres, le processus de fait-diversification qui commande le dispositif rédactionnel dans les grands quotidiens ne semble en revanche guère s'infléchir. Tour à tour présentée sous une forme encyclopédique, puis héroïco-tragique et anecdotique, la guerre est ainsi rapidement agrégée à un mode de récit qui obéit aux canons du fait divers. Au-delà de la guerre, la perspective invite à sortir le fait divers de son domaine réservé ou de ses définitions habituelles (structures, contenus) pour l'envisager surtout au regard d'un dispositif affectif et d'un principe d'écriture, d'une symbolique et d'une rhétorique.