Chronique

Chronique : Littérature et histoire du christianisme ancien[Notice]

  • Steve Bélanger,
  • Marie-Pierre Bussières,
  • Lucian Dîncã,
  • Moa Dritsas-Bizier,
  • Steve Johnston,
  • Jean-Michel Lavoie,
  • Louis Painchaud,
  • Tim Pettipiece,
  • Paul-Hubert Poirier,
  • Tuomas Rasimus,
  • Thomas Schmidt et
  • Eric Crégheur

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  • Ont collaboré à cette chronique
    Steve Bélanger

  • Marie-Pierre Bussières

  • Lucian Dîncã

  • Moa Dritsas-Bizier

  • Steve Johnston

  • Jean-Michel Lavoie

  • Louis Painchaud

  • Tim Pettipiece

  • Paul-Hubert Poirier

  • Tuomas Rasimus

  • Thomas Schmidt

  • en a assuré la rédaction
    Eric Crégheur

Le dernier ouvrage de Hans-Josef Klauck (ci-après K.), professeur depuis 2001 à la prestigieuse Divinity School de Chicago, se présente sous la forme d’une collection d’articles récents (écrits entre 1995 et 2002), à laquelle s’ajoute un chapitre introductif inédit. Le tout est divisé en sept sections thématiques, qui comptent chacune entre un et trois articles, pour un total de seize, soit quatorze en allemand et deux en anglais. Comme le titre l’indique, l’ensemble des travaux rassemblés traite de l’interaction entre le christianisme primitif et la société gréco-romaine contemporaine. Seule la dernière section s’inscrit résolument à l’extérieur de ce champ d’investigation. Et puisqu’un compte rendu détaillé de l’ensemble des contributions testerait même le lecteur le plus patient, il nous a semblé juste de choisir, au sein de chaque section, les parties les plus marquantes. Le premier bloc thématique (II. Sünde und Vergebung, p. 57-115) contient deux articles écrits en 1996 (respectivement « Die kleinasiatischen Beichtinschriften und das Neue Testament », p. 57-81 et « Heil ohne Heilung ? Zur Metaphorik und Hermeneutik der Rede von Sünde und Vergebung im Neuen Testament », p. 82-115). Leur objectif commun est de démontrer les possibilités qu’offre l’épigraphie pour l’étude du christianisme primitif et du Nouveau Testament. Elles mettent aussi toutes deux en lumière le désir de K. de conduire ses recherches en vue d’une Geistesgeschichte globale, en considérant la société contemporaine — largement païenne — dans l’étude du christianisme. Ainsi K. met-il en lumière un langage religieux analogue entre les deux communautés, ainsi qu’une attention prêtée aux mêmes concepts et rites, en particulier à ceux du pardon et du salut. La section suivante (III. Ekstatische Rede, p. 119-167) traite sous deux aspects le même problème : celui de la glossolalie, telle qu’elle apparaît dans 1 Co. Le premier article (« Von Kassandra bis zur Gnosis. Im Umfeld der frühchristlichen Glossolalie », p. 119-144) offre une mise en contexte du phénomène dans ses manifestations préchrétiennes pour mieux comprendre son incarnation chrétienne, tandis que le second (« Mit Engelszungen ? Vom Charisma der verständlichen Rede in 1 Kor. 14 », p. 145-167) se concentre sur la glossolalie comme partie d’un problème exégétique précis. Les deux études gagnent ainsi à être lues ensemble, même si cela entraîne quelques répétitions inévitables. La troisième section (IV. Mysterienkulte und Herrenmahl, p. 171-202) examine l’influence des cultes à mystères païens sur le christianisme primitif. Le premier des deux articles, « Die antiken Mysterienkulte und das Urchristentum — Anknüpfung und Widerspruch », propose un généreux survol de la question de la place du « mystère » dans les premières communautés chrétiennes. On y trouve K. à son meilleur, tant par la clarté de son propos que par son sens aigu de l’économie du texte : il sait en quelques pages résumer des sujets fort complexes. Il fournit aussi une bibliographie étoffée, laquelle est admirablement parcourue dans un status quaestionis que trop de chercheurs ont tendance à escamoter, souvent au détriment du lecteur. L’A. prend aussi la précaution de bien cerner son sujet en définissant de manière sémantique et phénoménologique le concept de mystère religieux. Dans la quatrième section (V. Volk Gottes und Gemeinde, p. 205-247), K. tourne son attention vers la question identitaire au sein de la communauté chrétienne. Deux pièces se démarquent de l’ensemble. Dans « Gemeinde und Gesellschaft im frühen Christentum — ein Leitbild für die Zukunft ? », K. tente d’examiner les processus d’autodéfinition des chrétiens menant à la constitution d’une Église. Il s’agit d’un survol de la question dirigé de main de maître qui prépare le terrain pour l’étude de cas de l’article suivant, …

Parties annexes