Résumés
Résumé
Au cours des années 70 et au début des années 80, l'agriculture québécoise a connu une période intense de consolidation et de capitalisation. On dégage ici quelques conséquences de ce mouvement (baisse de la productivité du capital agraire et endettement progressif des cultivateurs) ; on en rappelle aussi les fondements idéologiques dans une réduction du mode de vie agricole aux seules valeurs marchandes des entreprises ordinaires, réduction qui se propage avec le courant de modernisation emportant le Québec depuis l'après-guerre. On se demande ensuite si, une fois l'agriculture ramenée au statut d'une industrie parmi d'autres, elle arrive à rencontrer des objectifs sociétaux plus larges, comme l'occupation des terres et le maintien de l'activité sociale de la campagne. On conclut que dans le domaine de l'agriculture, non moins qu'ailleurs, on a assisté à un exercice de déculturation.