Abstracts
Résumé
Simon Laflamme examine le rôle qu’a pu jouer en Ontario français une « idéologie pro-anglaise » qui expliquerait le décrochage d’un certain nombre d’élèves du système scolaire français en faveur du système anglais. Mais avant d’étudier les tenants et aboutissants de cette idéologie, l’auteur entend vérifier si le comportement des jeunes, tant francophones qu’anglophones, devant la transition du cycle élémentaire au cycle secondaire, est comparable. Et il le fait à partir de données recueillies auprès de jeunes, de parents et d’éducateurs entre les mois d’octobre et de décembre 2008, dans le cadre d’une étude menée en Ontario prenant en compte toute une série de facteurs associés à ce passage : profil des deux échantillons (selon le groupe d’appartenance, le pays de naissance, la discrimination, la langue parlée et le statut socio-économique de la famille d’origine), l’influence des amis, l’estime de soi, la manière dont on se sent à l’école, l’évaluation de l’école et l’impression sur la diversité de l’école, l’opinion sur les enseignants, l’encouragement des parents et des enseignants, l’importance de l’école secondaire dans l’environnement de l’élève, l’aide pour le travail scolaire, le bonheur à l’école, les notes, le choix de l’école secondaire et les sentiments attachés à la transition. Au terme de la comparaison de tous ces facteurs, Simon Laflamme constate que les élèves franco-ontariens ne paraissent en rien différer de leurs semblables anglo-ontariens au moment de franchir le seuil de l’école secondaire. Ce qui lui fait « conclure que la dualité idéologique trouve son origine ailleurs » et qui devrait le conduire à une nouvelle « enquête qui voudrait comprendre le développement de l’idéologie duelle franco-ontarienne », en considérant les artisans et les sources de ces discours.
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