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Alors que la psychanalyse, comme théorie et comme pratique, disparait tranquillement des institutions au Québec, on voit s’y développer et s’affirmer une pratique médicale décisionnaire et consensuelle fondée sur les données probantes. Analysant les discours interprétant le déclin de la psychanalyse, puis la rhétorique entourant l’essor de la médecine fondée sur les données probantes, l’auteure propose qu’il faut voit dans ce changement bien plus qu’un simple mouvement de balancier entre des visions disparates de l’être humain et de la maladie mentale qui auraient coexisté historiquement. Dans le sillage de la psychanalyse, ce sont des pans entiers de la réalité clinique et humaine qui sont actuellement activement ignorés par les courants dominants en psychiatrie, pour des motifs plus consensuels que scientifiques. Selon l’auteure, cet état des choses est sous-tendu par une crise importante du jugement de réalité dans nos institutions.