Abstracts
Abstract
This essay interweaves pedagogy, reflection, and critical synthesis to evaluate an assignment employed in the upper-division seminar, “Race and Gender in the Eighteenth Century”: The Meme Museum. The Meme Museum harnesses social media reaction with the goal of orienting students’ responses and readings to eighteenth-century literature. The Meme Museum also ineluctably reproduces “digital blackface” in that students, who attend a Predominately White Institution, rely on Black celebrities and athletes to express their reactive emotions and affects towards the assigned readings. This essay offers the term “reactive blackness” as a communicative media language and affective comportment that emerges directly from an eighteenth-century archive and admits the intersections of race and gender into its fold. Reactive blackness exploits blackened emotionality and reifies the Black experience as an icon of expressivity. The essay thus interrogates artifacts from the student-generated Meme Museum to consider the transhistorical analyses that such an assignment might avail in the anti-racist teaching of race and gender in the eighteenth century.
Résumé
Cet article, où s’entremêlent pédagogie, réflexion et synthèse critique, se propose d’évaluer un exercice mené dans le cadre d’un séminaire aux cycles supérieurs sur « La race et le genre au dix-huitième siècle » : le musée du mème. Ce musée se sert des réactions publiées dans les médias sociaux dans le but d’orienter la lecture et les impressions des étudiant.e.s à l’égard de la littérature du dix-huitième siècle. Le musée du mème suscite inéluctablement une sorte de « blackface numérique », dans la mesure où les étudiant.e.s, qui fréquentent une institution à prédominance blanche, font appel à des célébrités et des athlètes noirs pour exprimer leurs émotions et leurs affects en réaction aux lectures assignées. L’auteur propose le terme de « réactivité noire » (« reactive blackness ») pour désigner un langage de communication médiatique et un comportement affectif, émergeant directement d’archives du dix-huitième siècle, et reconnaît l’intersectionnalité entre la race et le genre. La « réactivité noire » exploite l’émotivité noire et donne à voir l’expérience de ces communautés comme une forme emblématique d’expressivité. Cet article interroge ainsi des artéfacts tirés du musée du mème produits par les étudiant.e.s afin d’examiner les analyses transhistoriques que peut susciter un tel projet dans le cadre d’un enseignement antiraciste de la race et du genre au dix-huitième siècle.