Abstracts
Résumé
Dans un article paru en 2013, Alain Thomas faisait état de la perception qu’avaient des francophones du Nord-Est ontarien de l’utilisation des emprunts lexicaux à l’anglais. Ses résultats révèlent des différences intergénérationnelles, ce qui corrobore les tendances observées dans d’autres enquêtes auprès des francophones ontariens. Le glissement vers l’anglais n’est cependant pas régulier et l’anglicisation semble plus intense chez les locuteurs nés entre 1940 et 1960. Dans sa conclusion, Thomas exprimait le souhait que son enquête soit reproduite à plus grande échelle et que l’effet de la concentration des francophones dans les communautés soit vérifié. Ce texte y donne suite par une analyse de corpus auprès de 120 francophones nés entre le 19e et le 21e siècle et habitant diverses communautés du Nord-Est ontarien. L’analyse, qui s’inscrit dans une approche de synchronie dynamique, vise d’abord à dégager la présence de lexèmes empruntés à l’anglais en fonction des années de naissance des locuteurs, puis à comparer les probabilités d’usage des emprunts à celles des variantes françaises équivalentes. Puisque les communautés à l’étude varient de franco-minoritaires à franco-majoritaires, les indices d’usage sont ensuite vérifiés afin de cerner l’importance de cette variable dans le processus d’anglicisation.
Mots-clés :
- emprunt lexical,
- français parlé,
- synchronie dynamique,
- variation intergénérationnelle,
- Nord-Est ontarien
Abstract
In a paper published in 2013, Alain Tomas studied how French speakers from Northeastern Ontario perceived the use of loanwords from English. His results revealed intergenerational differences, thus corroborating the trends observed in other studies of Francophones in Ontario. However, the shift towards English is not regular and seems more intense among speakers born between 1940 and 1960. In his conclusion, Thomas expressed the wish that his investigation be reproduced on a larger scale and that the effect of the concentration of Francophones in the communities be verified. This paper follows both of these wishes through the analysis of a corpus of 120 French-speakers, born between the 19th and 21st century, living in Northeastern communities. The analysis subscribes to a dynamic synchrony approach. Its aim is threefold. First, it will analyze lexical items borrowed from English over generations and then compare the use of these loanwords with those of their French equivalencies. Given that the concentration of Francophones varies among the communities under study, this variable too will be verified.
Keywords:
- Spoken French,
- Dynamic Synchrony,
- Northeastern Ontario,
- Lexical Borrowing,
- Intergenerational Differences
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