Abstracts
Résumé
À la croisée interdisciplinaire des études pornographiques et des études langagières, notamment la traductologie, la linguistique et l’analyse critique du discours, cet article propose de situer le genre pornographique québécois par rapport à son contexte sociohistorique d’émergence. Avec une approche historique et sociolinguistique, cette étude de cas documentera l’émergence de la pornographie québécoise en prenant comme point de départ le doublage au Québec de films pornographiques distribués avant ou en synchronie avec les premiers longs métrages québécois sous licence. En d’autres termes, en traçant l’histoire de la pornographie cinématographique au Québec depuis son émergence, cet article tâchera de répondre aux questions suivantes : le texte des longs métrages doublés en québécois contribue-t-il à la distinction d’une culture et d’une identité pornographiques québécoises ? De quelle manière la pornographie s’inscrit-elle dans la tradition plus large du cinéma québécois ?
Mots-clés :
- cinéma québécois,
- pornographie,
- sociolinguistique,
- doublage,
- traduction
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Appendices
Notes biographiques
Éric Falardeau est cinéaste et doctorant en communication (UQAM). Ses recherches portent sur le cinéma pornographique. Il a été commissaire de l’exposition permanente Secrets et illusions, la magie des effets spéciaux présentée à la Cinémathèque québécoise (2013-17). Il est le codirecteur avec Simon Laperrière de Bleu nuit, histoire d’une cinéphilie nocturne (Somme toute, 2014) ainsi que l’auteur d’Une histoire des effets spéciaux au Québec (Somme toute, 2017) et Le corps souillé : gore, porno et fluides corporels (L’Instant même, 2019).
Dominique Pelletier est chercheuse multidisciplinaire et enseigne la traduction à l’Université Concordia depuis 2013. Dans le domaine de la traductologie, elle s’intéresse à la traduction interespèce, au sous-titrage, à la localisation de jeux vidéo et à la traduction érotique et pornographique. Du côté de la ludomusicologie, ses travaux portent sur la corporalité et la fétichisation des consoles de jeux vidéo rétro dans les scènes de musique chiptune. Sous le nom d’artiste Rainbow Trash, elle s’est produite avec ses instruments insolites, du Nintendo Game Boy au thérémine, sur plusieurs scènes d’Europe et d’Amérique, dont celle du GAMIQ à Montréal en 2021.