Abstracts
Abstract
The Canadian Guide to Uniform Legal Citation, colloquially known as the “McGill Guide,” is both a strong symbol of, and a prerequisite for, any form of engagement within Canadian legal academia. While studying law requires a deep understanding of the Guide, it does not inherently encourage interrogation of the pedagogical structures the Guide upholds. In this sense, critical engagement with the politics of citation is often overlooked in legal curricula.
Examining their own attempts to centre Indigenous knowledge systems in legal research, the authors suggest that a critical failure in efforts towards decolonization of the legal academy resides in the exclusionary and Eurocentric nature of legal citation practices. They argue that citational politics become more problematized when scholars must “fit” Indigenous Knowledge into one of the pre-existing Western sources of law included in the Guide, a process that frequently results in Indigenous Knowledge being relegated to the unenviable bibliographic category of “other materials.”
The authors argue that there is an opportunity to valourize long-subjugated Indigenous knowledge and amplify voices often silenced within the academy through the decolonization of legal citation methods. Situating the conversation of Indigenous citation politics and exploring the input of Indigenous librarians and scholars from a variety of academic fields, the authors survey a variety of citation manuals across disciplines and present the case for creating inclusive Indigenous legal citation practices. Beyond Indigenous oral knowledge citation, the authors specifically turn their minds to the citation of wampum and “extra-intellectual knowledge” including art, beadwork, and personal knowledge such as dreams, encouraging learners and researchers to engage in thoughtful citation practices and imagine decolonial legal futures grounded in a spirit of traitorous love.
Résumé
Le Manuel canadien de la référence juridique, plus couramment appellé le « Guide McGill », est à la fois un symbole important et une condition préalable à toute forme de participation dans le milieu universitaire juridique canadien. Bien que l’étude du droit exige une compréhension approfondie du Guide, elle n’encourage pas en soi l’interrogation des structures pédagogiques qu’il soutient. En ce sens, l’engagement critique en ce qui concerne les politiques de la référence juridique est souvent négligé dans les programmes d’études juridiques.
En examinant leurs propres tentatives cherchant à mettre en évidence le savoir autochtone dans la recherche juridique, l’auteur et l’auteure avancent que l’échec flagrant des efforts déployés vers la décolonisation du milieu juridique universitaire réside dans la nature excluante et eurocentrique des pratiques de la référence juridique. Ils et elles soutiennent que les politiques de la référence juridique deviennent plus problématiques lorsque les chercheurs et chercheuses doivent « faire rentrer » le savoir autochtone sous l’une des sources occidentales de droit préexistantes qui figure dans le Guide, un processus qui aboutit souvent à la relégation du savoir autochtone à la catégorie bibliographique peu enviable « Autres documents ».
L’auteur et l’auteure soutiennent qu’il y a une possibilité de faire valoir le savoir autochtone, longtemps subjugué, et d’amplifier les voix souvent réduites au silence dans le milieu universitaire par la décolonisation des méthodes de référence juridique. En situant la conversation autour des politiques de références autochtones et en explorant les contributions de bibliothécaires et de chercheurs et de chercheuses autochtones dans plusieurs domaines d’étude, l’auteur et l’auteure font l’examen d’une variété de manuels de référence dans diverses disciplines et présentent des arguments en faveur de la création de pratiques de référence juridique autochtones inclusives. Au-delà du savoir autochtone oral, l’auteur et l’auteure s’intéressent plus particulièrement à la référence concernant de « wampums » et du « savoir extra-intellectuel », qui comprend l’art, le perlage et le savoir personnel comme les rêves, encourageant ainsi les apprenants et apprenantes et les chercheurs et chercheuses à s’engager dans des pratiques de référence réfléchies et à imaginer des avenirs juridiques décolonisés fondés dans un esprit d’amour traitre.