Volume 83, Number 2, 2002
Table of contents (5 articles)
-
Utilisation d'une souche indigène de Trichoderma harzianum contre cinq agents pathogènes chez le concombre et la tomate de serre au Québec
J. Caron, L. Laverdière, P.O. Thibodeau and R.R. Bélanger
pp. 73–87
AbstractFR:
Le potentiel antagoniste du biofongicide à base de Trichoderma harzianum MAUL-20, isolé au Québec, a été testé contre cinq agents telluriques phytopathogènes(Fusarium oxysporum f. sp. radicis-lycopersici (FORL), Pythium ultimum, Rhizoctonia solani, Sclerotinia sclerotiorum et Verticillium dahliae) du concombre et de la tomate de serre. Le biofongicide a démontré une efficacité contre P. ultimum et R. solani chez le concombre et la tomate et contre FORL chez la tomate. De plus, T. harzianum MAUL-20 a eu un effet stimulant sur le développement des plants de concombre lorsque cultivés, sans agents pathogènes, dans un substrat organique alimenté du biofongicide. L'efficacité de T. harzianum MAUL-20 a été comparée à celle du biofongicide américain Rootshield™ (Trichoderma harzianum KRL-AG2) et le premier a démontré une activité antagoniste égale ou supérieure à celle de Rootshield™.
EN:
Trichoderma harzianum MAUL-20, a strain isolated from a soil in the province of Québec, was evaluated for its antagonistic potential against five plant pathogens (Fusarium oxysporum f. sp. radicis-lycopersici (FORL), Pythium ultimum, Rhizoctonia solani, Sclerotinia sclerotiorum, and Verticillium dahliae) on greenhouse cucumber and tomato. It reduced disease incidence significantly against P. ultimum and R. solani on both cucumber and tomato and against FORL on tomato. In addition, T. harzianum MAUL-20 stimulated plant growth of cucumber plants when amended to a substrate without plant pathogens. Its efficacy was compared to that of Rootshield™, a biofungicide based on Trichoderma harzianum KRL-AG2 registered in the USA. Its biocontrol potential was equivalent or superior to Rootshield™.
-
Damage potential and phenology of the Colorado potato beetle [Coleoptera: Chrysomelidae] on potato in southern Alberta
C. Noronha, G.M. Duke and M.S. Goettel
pp. 89–98
AbstractEN:
The phenology and damage potential of the Colorado potato beetle (Leptinotarsa decemlineata) were studied in the potato producing area in southern Alberta. Experimental plots were established at Lethbridge in 1998, 1999 and 2000, and at Vauxhall in 1998 and 1999. At each site, one plot was protected against the beetle by application of insecticides while the other was "unprotected." Natural potato beetle populations quickly colonized unprotected plots each year. Overwintered adults appeared in plots by mid June with mean densities reaching between 0.3 and 0.6 per plant. Eggs were laid on young plants with mean densities reaching two egg masses per plant by late June. Maximum larval densities reached 9.5 per plant for each of 1st, 2nd and 3rd instars and 14 per plant for 4th instars. Maximum density for newly emerged adults was 57 per plant in mid-July at the 2000 Lethbridge unprotected plot. Defoliation was very low at the beginning of the season but increased sharply when 3rd and 4th instar populations peaked and continued to rise as new adults emerged. Maximum defoliation occurred at the Lethbridge plot in 2000 with 100% defoliation by 10 August. Total yields in all unprotected plots ranged from 10 to 40% lower than in the protected plots. Mean density of overwintering adults within potato plots was 76 beetles m-2 with a maximum of 232 m-2. Mean overwintering mortality was 22% and mean depth of overwintering adults was 12 cm, with 63% of the beetles collected at depths ≤ 10 cm. Our results indicate that the phenology of the beetle is similar to that reported in areas where population buildups were rapid and devastating soon after insecticide resistant populations appeared. Consequently the beetle must be considered as a serious threat to potato production in southern Alberta.
FR:
La phénologie et le potentiel d'endommagement du doryphore de la pomme de terre (Leptinotarsa decemlineata) ont été étudiés dans la zone productrice de pommes de terre du Sud de l'Alberta. Des parcelles expérimentales ont été installées à Lethbridge en 1998, 1999 et 2000, et à Vauxhall en 1998 et 1999. À chaque site, une parcelle était protégée du doryphore par l'application d'insecticides alors qu'une autre était laissée "sans protection". À chaque année, les populations naturelles du doryphore ont rapidement colonisé les parcelles non protégées. Les adultes hivernants sont apparus dans les parcelles à la mi-juin avec des densités moyennes atteignant de 0,3 à 0,6 par plante. Les œufs ont été pondus sur les jeunes plantes avec des densités moyennes qui ont atteint deux masses d'œufs par plante à la fin de juin. Les densités maximales de larves ont atteint 9,5 par plante pour chacun des 1er, 2e et 3e stades larvaires, et de 14 par plante pour le 4e stade. La densité maximale des adultes nouvellement émergés a été de 57 par plante à la mi-juillet de 2000 dans la parcelle non protégée de Lethbridge. La défoliation a été très faible en début de saison, mais a augmenté abruptement lorsque les populations larvaires des 3e et 4e stades sont arrivées à leur optimum, elle a continué à augmenter avec l'émergence des adultes. La défoliation maximale s'est produite à la parcelle de Lethbridge en 2000 avec 100 % de défoliation au 10 août. Les rendements totaux de toutes les parcelles non protégées ont été de 10 à 40 % inférieurs à ceux des parcelles protégées. La densité moyenne des adultes hivernants dans les parcelles de pommes de terre a été de 76 doryphores m-2 avec un maximum de 232 m-2. La mortalité moyenne au cours de l'hiver a été de 22 % et la profondeur moyenne des adultes hivernants a été de 12 cm, avec 63 % des doryphores trouvés à une profondeur de ≤ 10 cm. Nos résultats montrent que la phénologie du doryphore est similaire à celle rapportée pour des régions où les accroissements de population ont été rapides et dévastateurs dès que des populations résistantes aux insecticides sont apparues. En conséquence, le doryphore doit être considéré comme une menace sérieuse pour la production de la pomme de terre dans le Sud de l'Alberta.
-
Green foxtail (Setaria viridis) resistance to acetolactate synthase inhibitors
D.S. Volenberg, D.E. Stoltenberg and C.M. Boerboom
pp. 99–109
AbstractEN:
Green foxtail (Setaria viridis) plants putatively resistant to acetolactate synthase (ALS) inhibitors were identified in a Wisconsin USA no-tillage soybean (Glycine max) field in 1999. Resistance to imidazolinone and sulfonylurea herbicides was characterized at the whole-plant level and enzyme level. Three- to four-leaf stage green foxtail plants were 1020, 53, and 6.5-fold resistant to imazethapyr, imazamox, and nicosulfuron, respectively, compared to susceptible plants. In vivo ALS was 1300 and 1.7-fold resistant to imazethapyr and nicosulfuron, respectively. These results suggested that this green foxtail accession was highly resistant to imazethapyr and imazamox, and that resistance was associated with an insensitive ALS enzyme.
FR:
Des sétaires vertes (Setaria viridis) présumées résistantes aux inhibiteurs de l'acétolactate synthase (ALS) ont été identifiées en 1999 au Wisconsin, É.-U., dans un champ de soja (Glycine max) issu d'un semis direct. La résistance aux herbicides imidazolinone et sulfonylurée a été caractérisée au niveau de la plante entière et de celui des enzymes. Ces sétaires vertes au stade trois à quatre feuilles étaient respectivement 1020, 53 et 6,5 fois plus résistantes à l'imazethapyr, à l'imazamox et au nicosulfuron que les sétaires sensibles. L'ALS in vivo était respectivement 1300 et 1,7 fois plus résistante à l'imazethapyr et au nicosulfuron. Ces résultats laissent supposer que ce groupe de sétaires vertes était très résistant à l'imazethapyr et à l'imazamox, et que la résistance est associée à un enzyme ALS insensible.
Communications brèves / Short communications
-
Reproduction of Pratylenchus penetrans on various rotation crops in Quebec
G. Bélair, Y. Fournier, N. Dauphinais and O.P. Dangi
pp. 111–114
AbstractEN:
The reproduction of the root-lesion nematode Pratylenchus penetrans was assessed on 12 rotation crops under greenhouse conditions. Brown mustard (Brassica juncea) was the best host and increased the initial population by 17.2 times. Soybean (Glycine max), Japanese millet (Echinochloa frumentacea), rape (B. napus), buckwheat (Fagopyrum esculentum), white mustard (B. hirta), and perennial ryegrass (Lolium perenne) were also very efficient in multiplying the nematode and were not significantly different from rye (Secale cereale), a standard host crop. Foxtail millet (Setaria italica), oats (Avena sativa), corn (Zea mays), and bromegrass (Bromus inermis) increased the initial population by 5.8, 5.7, 4.5, and 3.2 times respectively, but significantly less than rye. Forage pearl millet (Pennisetum glaucum) was the poorest host with a reproduction rate of 0.4. These results indicate that most commonly recommended rotation crops are suitable for the build up of P. penetrans populations in the soil with the exception of forage pearl millet. This annual crop has a great potential as a rotation crop for controlling the root-lesion nematode in Quebec.
FR:
La reproduction du nématode des lésions racinaires Pratylenchus penetrans a été évaluée en serre sur 12 cultures de rotation. La moutarde brune (Brassica juncea) a été la meilleure plante hôte et a augmenté de 17,2 fois la population initiale. Le soja (Glycine max), le millet japonais (Echinochloa frumentacea), le colza (B. napus), le sarrasin (Fagopyrum esculentum), la moutarde blanche (B. hirta), et le raygrass vivace (Lolium perenne) ont été également très efficaces à multiplier le nématode et n'étaient pas significativement différents du seigle (Secale cereale), une plante hôte standard favorable. Le millet d'Italie (Setaria italica), l'avoine (Avena sativa), le maïs (Zea mays), et le brome des prés (Bromus inermis) ont accru respectivement de 5,8, 5,7, 4,5 et 3,2 fois la population initiale mais de façon significativement moindre que le seigle. Le millet perlé fourrager (Pennisetum glaucum) a présenté le plus faible taux de multiplication, soit 0,4. Ces résultats nous indiquent que les cultures de rotation couramment recommandées sont favorables à l'accroissement des populations du P. penetrans dans le sol à l'exception du millet perlé fourrager. Cette culture annuelle a un bon potentiel comme culture de rotation dans la répression des populations du nématode des lésions racinaires au Québec.
-
Inhibition of Pratylenchus penetrans by intercroping of Rudbeckia hirta and Lycopersicon esculentum in pot cultivation
J.W. Potter and A.W. McKeown.
pp. 115–120
AbstractEN:
In greenhouse pot culture over a 6-week period, population density of Pratylenchus penetrans declined pronouncedly both under Rudbeckia hirta alone and under a R. hirta - tomato combination, whereas tomato alone supported the nematode population. Population reduction is attributed in part to the known nematicidal effect of thiarubrine C in R. hirta. Overall, the presence of R. hirta in the tomato pot only slightly suppressed growth of either plant during the 6 weeks.
FR:
Dans la culture en pot en serre chaude sur une période de 6 semaines, la densité de population du Pratylenchus penetrans a diminué sévèrement avec Rudbeckia hirta seul et avec un mélange de R. hirta et de tomate, tandis que la tomate seule a supporté la population de nématodes. La réduction de population est attribuée en partie à l'effet nématicide connu du thiarubrine C de R. hirta. De façon générale, la présence du R. hirta dans le pot de tomate a simplement supprimé légèrement la croissance de l'une ou l'autre des plantes durant les 6 semaines.