Volume 84, Number 1, avril 2003
Table of contents (4 articles)
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Management of the two-spotted spider mite, Tetranychus urticae [Acari: Tetranychidae] in eggplant fields
Noubar J. Bostanian, Martin Trudeau and Jacques Lasnier
pp. 1–8
AbstractEN:
A three-season field evaluation showed that eggplants (Solanum melongena) are very tolerant to damage caused by the two-spotted spider mite, Tetranychus urticae. Although large numbers of the predacious mites, Neoseiulus fallacis or Phytoseiulus persimilis were released, biological control of the two-spotted spider mite could not be sustained in the field. Based on a preliminary comparison of yield in both sprayed and unsprayed plots and on a three-year qualitative assessment, a tentative action threshold of 600 two-spotted spider mites per leaf would not decrease yield and would reduce the number of acaricide treatments per season. The new acaricide spirodiclofen was effective against the two-spotted spider mite in a preliminary trial.
FR:
Une évaluation sur trois saisons a démontré que l’aubergine (Solanum melongena) est très tolérante au tétranyque à deux points, Tetranychus urticae. Malgré le grand nombre d’acariens prédateurs, Neoseiulus fallacis ou Phytoseiulus persimilis, relâchés au champ, la lutte biologique contre le ravageur n’a pu être maintenue au champ. Basé sur une évaluation préliminaire de la récolte dans les parcelles traitées et non traitées et sur une évaluation qualitative de trois années, un seuil provisoire de traitement de 600 tétranyques à deux points par feuille réduirait le nombre de traitements contre ce ravageur sans affecter la récolte. Le nouvel acaricide spirodiclofen a été efficace contre le tétranyque à deux points dans un essai préliminaire.
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Effets de populations françaises du puceron du pois, Acyrthosiphon pisum [Homoptera : Aphididae] sur la résistance d’un cultivar de luzerne
René Bournoville, Serge Carré, Bernard Landré, Pierrick Aupinel, Emmanuelle Grimaud and Mathieu Epardaud
pp. 9–17
AbstractFR:
Nous avons étudié les effets de populations françaises du puceron du pois (Acyrthosiphon pisum) de trois origines (Champagne, Languedoc, Poitou), prélevées dans des luzernières lors de diverses saisons et années, sur la résistance du cultivar CUF 101 de luzerne (Medicago sativa). Les populations aphidiennes de chaque origine ont été caractérisées par quatre marqueurs biochimiques, à deux reprises : lors des prélèvements réalisés au champ, et lors des tests d’estimation de la résistance réalisés en conditions contrôlées. Nous avons relevé 28 % de diminution de la variabilité génétique aphidienne (exprimée par les marqueurs biochimiques et leur couleur) entre ces deux séries. Dans les populations aphidiennes utilisées lors des tests, une faible diversification, estimée par l’indice de fixation FST se manifeste entre champs d’une même origine géographique, entre années et entre saisons. Cette diversification est plus marquée entre les zones géographiques distantes de 500 km. Cette variabilité des populations aphidiennes n’a pas d’effet majeur sur le niveau de résistance du cultivar CUF 101, puisque ce n’est que dans moins de 3 % des cas que son niveau de résistance élevé décroît de façon nette à un niveau intermédiaire. La discussion porte sur les effets de la constitution génétique des souches aphidiennes dans l’estimation de la résistance variétale.
EN:
We estimated the level of resistance of CUF 101 cv of alfalfa (Medicago sativa) to French populations of the pea aphid (Acyrthosiphon pisum) collected from alfalfa fields of three different regions (Champagne, Languedoc, Poitou), from various seasons and years. Allozymes from individual aphids of each origin were used as markers to examine the genetic structure of aphid populations on two occasions: when populations were collected in the field and when resistance tests were conducted under controlled conditions. A decrease of 28% in aphid genetic variability (biochemical markers and color) was noticed between these two occasions. The aphid populations used in the resistance tests were weakly differentiated (low FST) between fields of the same region, seasons or years in each region, but were differentiated regionally (higher FST). Aphid variability has low consequences on the resistance of CUF 101. In less than 3% of the resistance tests a distinct lowering from resistant to intermediate level of resistance was observed. We discuss the benefit of understanding genetic variability of aphid populations when developing plant resistance programs.
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Intra- and interspecific interactions among Tribolium castaneum and Cryptolestes ferrugineus in stored wheat at different insect densities
Raj B. Hulasare, Noel D.G. White, Digvir S. Jayas and Colin J. Demianyk
pp. 19–26
AbstractEN:
Cryptolestes ferrugineus and Tribolium castaneum are important economical pests of stored grain in Canada. Insects were reared separately or together on hard red spring wheat at three insect densities representing 1000, 500, and 250 adults per kilogram of wheat for single species and twice that of single densities for mixed species, in the laboratory (30°C, 70% RH). The experiment was conducted on dry (12% moisture content [MC], wet basis) and damp wheat (15% MC, wet basis). Adults were sampled every 2 weeks over a 10-week period. Sifted wheat was incubated at 30°C, 70% RH for 4 weeks to observe the number of adults emerging from immatures present under the seed coat of the wheat germ. All experiments were replicated four times. Initial insect densities, moisture content, and species combination had significant effects on the resulting adult population. Adult numbers for both species were higher on 15% MC wheat. In 12% MC wheat, T. castaneum numbers were higher than C. ferrugineus numbers when reared separately whereas this was reversed in 15% MC grain. Cryptolestes ferrugineus populations were significantly higher when reared with T. castaneum than when reared as a single species on 12% MC grain. The trend was reversed in 15% MC grain. At both grain moistures, T. castaneum numbers were higher as an isolated species compared to when reared with C. ferrugineus. The study suggested that T. castaneum populations were inhibited in the presence of C. ferrugineus. High insect density often accentuated these effects.
FR:
Cryptolestes ferrugineus et Tribolium castaneum sont des ravageurs des grains entreposés responsables d’importantes pertes économiques au Canada. Ces insectes ont été élevés en laboratoire (30°C et 70 % HR) séparément ou ensemble sur du blé roux vitreux de printemps à trois densités d’insectes, soit 1000, 500 et 250 adultes par kilogramme de blé pour les espèces séparées, et au double de ces densités pour les espèces mélangées. Cette expérience a été menée avec du blé sec (12 % de contenu en humidité [CH] ou de teneur en eau) et humide (15 % de CH ou de teneur en eau). Les adultes ont été échantillonnés aux 2 semaines sur une période de 10 semaines. Le blé tamisé a été incubé à 30°C et 70 % HR durant 4 semaines afin d’observer le nombre d’adultes qui ont émergé des insectes immatures présents sous les téguments des germes de blé. Toutes les expériences ont été répétées quatre fois. La densité initiale des insectes, le contenu en humidité et la combinaison des espèces ont eu des impacts significatifs sur la population finale. Le nombre d’adultes des deux espèces a été plus élevé avec le blé à 15 % de CH. Avec le blé à 12 % de CH, le nombre de T. castaneum a été plus élevé que le nombre de C. ferrugineus lorsqu’ils ont été élevés séparément, alors que ce fut le contraire avec le grain à 15 % de CH. Les populations de Cryptolestes ferrugineus ont été significativement plus élevées lorsque élevées avec le T. castaneum que lorsque élevées isolément sur le grain à 12 % de CH. Cette tendance a été inversée avec le grain à 15% de CH. Pour les deux contenus en humidité des grains, le nombre de T. castaneum a été plus grand lorsque élevé seul par rapport à un élevage avec le C. ferrugineus. L’étude laisse supposer que les populations de T. castaneum sont inhibées par la présence de C. ferrugineus. Des densités d’insectes élevées accentuent souvent cet effet.
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Quackgrass (Elytrigia repens) control in potatoes (Solanum tuberosum) with clethodim
Jerry A. Ivany and J. Brian Sanderson
pp. 27–35
AbstractEN:
Potato growers require effective control of quackgrass (Elytrigia repens) so as to obtain maximum yield. We examined the effect of different quackgrass growth parameters on effectiveness of clethodim and compared clethodim to selected herbicides. Reduction of the initial top growth of quackgrass with clethodim applied at the five-leaf stage was less than at the three-leaf stage at all rates of application. Shoot regrowth and rhizome production occurred at rates of application from 0.075 to 0.150 kg a.i. ha-1 but only to a very minor level at the highest rate of 0.240 kg a.i. ha-1 at either stage of application. Control was not affected by rhizome length with equal reduction in initial growth, regrowth, and rhizome weight obtained on plants grown from two-node and ten-node rhizome pieces at rates of 0.120 kg a.i. ha-1 or higher. Removal of quackgrass shoots 6 hours after treatment resulted in increased regrowth and rhizome weight at all application rates but the response was progressively overcome by increasing the rate of application. The removal of quackgrass shoots 24 or 96 hours after treatment had no adverse effect on reduction in quackgrass growth indicating rapid clethodim translocation in the greenhouse. In the field, clethodim provided greater than 80% control of quackgrass at the three to four-leaf stage with 0.150 kg a.i. ha-1 when used in combination with ammonium sulphate.
FR:
Les producteurs de pommes de terre ont besoin d’un moyen efficace de lutte au chiendent (Elytrigia repens) pour obtenir des rendements maximaux. Nous avons étudié l’efficacité du cléthodime en en examinant les effets sur plusieurs paramètres de croissance du chiendent et nous avons comparé le cléthodime à d’autres herbicides. La destruction des parties aériennes du chiendent avec le cléthodime appliqué au stade cinq feuilles a été moindre qu’au stade trois feuilles pour tous les taux d’application. Pour les deux stades d’application, la repousse des tiges et la production de rhizomes se sont produites avec des taux d’application de 0,075 à 0,150 kg m.a. ha-1, mais dans une mesure beaucoup moindre au taux plus élevé de 0,240 kg m.a. ha-1. La répression n’a pas été affectée par la longueur des rhizomes avec une destruction égale des parties aériennes et des réductions équivalentes de repousse et de poids des rhizomes, obtenus de plantes produites à partir de morceaux de rhizome contenant deux ou dix noeuds, pour des taux de 0,120 kg m.a. ha-1 ou plus. L’enlèvement des tiges de chiendent 6 heures après le traitement a occasionné une repousse et un poids de rhizomes plus importants à tous les taux d’application, mais cette réponse a été graduellement atténuée avec l’augmentation du taux d’application. L’enlèvement des tiges de chiendent 24 ou 96 heures après le traitement n’a pas eu d’effet négatif sur la réduction de la croissance du chiendent, ce qui indique qu’il y a une translocation rapide du cléthodime en conditions de serre. Sur le terrain, le cléthodime a réprimé à plus de 80 % le chiendent au stade trois à quatre feuilles avec un taux de 0,150 kg m.a. ha-1 lorsque combiné au sulfate d’ammonium.