Abstracts
Résumé
Introduites en Amérique du Nord par les colons français, les quêtes de la « guignolée » et de la « guiannée » relèvent d’une pratique qui, au moment du changement d’année, était répandue dans l’ouest de l’Europe, de l’Écosse au nord jusqu’à l’Espagne au sud. À Sainte-Geneviève, dans le Missouri, et à La Prairie-du-Rocher, dans l’Illinois, elles demeurent l’expression d’une forte solidarité communautaire et d’un passé identitaire francophone. Si là, comme dans le pays de Retz, au sud de Nantes, les quêteurs s’attachent à maintenir une tradition établie voici plusieurs siècles, il en va autrement de la Grande guignolée des médias canadienne ou du Hogmanay festival d’Édimbourg dont les implications médiatiques, économiques, voire touristiques donnent lieu à des débats sur ce que certains considèrent comme des concessions à la mondialisation et à la marchandisation de la culture. La comparaison des situations franco-américaines et écossaises permet alors d’envisager l’éventail des possibles des évolutions contemporaines d’une même fête.
Abstract
“Guignolée”and “guiannée” begging rituals that were introduced to North America by French settlers reflect calendar customs that were widespread in Western Europe, from Scotland to Spain. In Sainte-Geneviève, Missouri, and La Prairie-du-Rocher, Illinois, they continue to express a strong community solidarity and a shared Francophone past. There, as in the vicinity of Retz, south of Nantes in France, the beggars consciously maintain a century old tradition. In contrast, the French Canadian “Grande guignolée des médias” and the Edinburgh “Hogmanay Festival” are tied in with mass media, economic and touristic considerations, which provokes a debate about the commercialization and globalization of culture. A comparison between the French North American and Scottish variants shows how a single celebration can take on many different forms in contemporary culture.
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