Abstracts
Résumé
Bien qu’au cours des dernières décennies les chercheurs aient témoigné d’un regain d’intérêt pour l’histoire de la « société de consommation », il est étonnant de constater que le rôle qu’ont joué les coopératives de consommateurs en Grande-Bretagne reste peu étudié. Un tel oubli n’est pas sans conséquence, dans la mesure où le mouvement coopératif a, depuis sa naissance au XIXe siècle, beaucoup contribué à améliorer la situation matérielle des consommateurs issus des classes ouvrières. L’histoire de ce mouvement apporte ainsi un éclairage spécifique sur des processus sociaux et économiques plus larges. Cet article se propose d’étudier comment les consommateurs ouvriers britanniques organisés ont répondu au développement de la consommation de masse durant la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Nous nous intéresserons plus particulièrement aux relations entre le mouvement coopératif et le Parti travailliste afin d’expliquer comment celles-ci ont pu influer sur la vision que les associés coopérateurs ont du marché et de la manière dont il devrait être régulé dans l’intérêt des consommateurs.
Abstract
Despite the upsurge of academic interest over the last few decades in the history of “consumer society”, the role of consumers’ cooperation in Britain remains remarkably neglected. This is a serious omission because the cooperative movement has provided vital material benefits for working-class consumers since its 19th century origins. Its history also illuminates wider social and economic processes. This article considers how organized working-class consumers in Britain responded to the growth of mass consumerism after the Second World War. It focuses particularly on the relationship between the cooperative movement and the Labour Party in order to explain ways in which the cooperators’ distinctive vision of how the market should be regulated in the interest of consumers was subordinated in the post-war period.
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