Abstracts
Résumé
Cet article porte sur deux aspects importants. Le premier est le sens du sublime depuis Longin jusqu’à la résurrection de Longin par Boileau, soit le sublime que connaissait Byron (pas celui de Kant); le second concerne la citation suivante, de Byron : « c’est le sublime de cette sorte d’écriture-là1 ». Boileau et Longin soulignent ce qui est noble et qui élève l’esprit, tandis que le « cette sorte-là » de Byron est humble, contingent et fondé sur des bases empiriques. Je ferai valoir que la phrase « sorte d’écriture » lie les deux aspects, car même si Byron saisit intuitivement le nouveau sublime dont il fait la promotion tout en soulignant le burlesque en parlant du « terrible désir de vous y plonger2 », il n’associe pas au sublime un modèle de conscience mais bien un type d’écriture. C’est dans l’abysse du langage et de la véritable profondeur ontologique que veut plonger Byron. Je soutiendrai que la clé à cette singularité se trouve dans la position religieuse particulière de Byron.