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Le propos de cet article est d'ébaucher une problématique de l'intolérance et de l'oppression par la voie de deux objectifs : soulever la question des causes de ces phénomènes et essayer de déterminer s'il existe une oppression fondamentale.
Un tour d'horizon des causes nous apprend très vite que les « explications » fournies décrivent beaucoup plus un enchaînement qu'elles ne remontent aux origines. Déterminer la part de la « nature humaine » dans les rapports de domination, par exemple, est un défi insoluble.
Théoriciens et gens d'action gagnent donc à se pencher sur le comment plutôt que sur le pourquoi de l'intolérance.
En ce sens, on peut se demander s'il est une oppression plus fondamentale que les autres. Et en effet, parce qu'on ne peut en changer, celle qui porte sur l'identité est plus essentielle que celle qui s'articule autour des manières de penser ou d'agir.
Or, l'analyse comparée permet de conclure que, parce qu'ils décuplent tous les autres, les rapports de domination fondés sur le sexe sont, non pas plus fondamentaux, mais plus universels que ceux qui reposent sur l'âge, la classe sociale, la condition physique ou mentale, l'ethnie / « race » ou l'orientation sexuelle.