Abstracts
Résumé
Cet article réfléchit, grâce à une analyse du traitement narratif de la violence envers les femmes dans le recueil Madame Victoria de Catherine Leroux et le récit Un livre sur Mélanie Cabay de François Blais, à la part de responsabilité des créatrices et créateurs quant à la question éthique et politique, et plus particulièrement à la manière dont cette part est envisagée sur un mode fictionnel. Nous y constatons que la responsabilité de la création implique une véritable prise en charge démocratique de la dimension judiciaire — sous forme d’enquête personnelle — pour interroger la force des autorités ainsi que leur défaite. Cette prise en charge implique une ambiguïsation de la narration, vers une contestation de l’autorité, et donne lieu à une éthique de la fiction.
Abstract
Through analysis of the narrative treatment of violence against women in Catherine Leroux’s work of fiction Madame Victoria and François Blais’s narrative Un livre sur Mélanie Cabay, this article explores creators’ share of responsibility in relation to its ethical and political aspect, paying specific attention to the way this responsibility is enacted in a fictional mode. We find that the responsibility of creation implies democratically taking charge of the judicial dimension, through personal investigation, in order to question the power of authorities as well as their defeat. Taking charge in this way involves the crafting of an ambiguous narrative that will tend to challenge authority, and it gives rise to an ethics of fiction.
Resumen
En este artículo se reflexiona, gracias a un análisis de la forma de narrar la violencia contra las mujeres en la obra Madame Victoria, de Catherine Leroux, y el relato Un livre sur Mélanie Cabay (Un libro sobre Mélanie Cabay), de François Blais, sobre la parte de responsabilidad de las creadoras y los creadores en lo que se refiere al tema ético y político, y más particularmente sobre la forma en que se considera dicha parte en un modo ficcional. Observamos que la responsabilidad de la creación implica verdaderamente el hacerse cargo democráticamente de la dimensión judicial -en forma de encuesta personal- para evaluar la fuerza de las autoridades, así como su fracaso. Hacerse cargo implica una ambigüización de la narración, hacia una protesta contra la autoridad, y da lugar a una ética de la ficción.