Abstracts
Résumé
Plusieurs romans de François Blais comportent le nom d’un personnage féminin dans leur titre – Iphigénie, Anne-Sophie, Valérie, Sam, Mélanie –, laissant présager que celles-ci occupent une position centrale. Or il apparaît que dans les romans où figurent les deux premiers de ces personnages, Iphigénie en Haute-Ville et Vie d’Anne-Sophie Bonenfant, ce sont tout de même les personnages masculins, narrateurs ou focalisateurs, qui sont maîtres du jeu. Le regard tourné vers eux révèle des personnages au profil équivoque. L’article montre que la non-perception de ce caractère par la critique relève de l’hégémonie d’une certaine masculinité qui, pour paraître normale, n’en est pas moins problématique.
Abstract
The titles of several of François Blais’ novels include the name of a female character—Iphigénie, Anne-Sophie, Valérie, Sam, Mélanie—giving the impression that these characters are central to the story. However, it seems that in the books in which the first two above-named characters, Iphigénie en Haute-Ville and Vie d’Anne-Sophie Bonenfant appear, it is male characters, narrators or points-of-view that control the story. Shifting the gaze onto them reveals characters of an ambiguous nature. This article argues that the tendency of critics to turn a blind eye to this particularity demonstrates the hegemony of a form of masculinity that, although appearing normal, is no less problematic.
Resumen
Varias de las novelas de François Blais incluyen el nombre de un personaje femenino en su título -Iphigénie, Anne-Sophie, Valérie, Sam, Mélanie-, lo que sugiere que ocupan una posición central. Sin embargo, en las novelas que aparecen los dos primeros de esos personajes, Iphigénie en Haute-Ville y Vie d’Anne-Sophie Bonenfant, son los personajes masculinos, narradores o focalizadores, quienes tienen el control. La mirada sobre ellos revela personajes de perfil equívoco. El artículo muestra que la incapacidad de la crítica para percibir ese aspecto refleja la hegemonía de una cierta masculinidad que, aunque parezca normal, no deja de ser problemática.