Résumés
Résumé
L’auteure de cet article relate son expérience d’interprétation d’une oeuvre mixte de Stockhausen, soit Kathinkas Gesang als Luzifers Requiem (1983). Une présentation sommaire de l’oeuvre y est effectuée. L’auteure y traite ensuite des problèmes rencontrés au fil de son processus d’apprentissage et des exigences particulières liées à la mixité de l’oeuvre. Elle expose la méthode de travail qu’elle a développée au contact du compositeur et de ses principaux interprètes et elle traite de la question de la cohérence timbrale entre l’instrumental et l’électronique.
Abstract
The author recounts her experiences performing Karlheinz Stockhausen’s Kathinkas Gesang als Luzifers Requiem (1983), for flute and electronics. After a general presentation of the work, the author describes the problems she encountered in the process of learning the piece. These problems stemmed from the particular demands made on the performer by the mixed (instrument and electronics) nature of the piece. She presents the working method she developed when in contact with Stockhausen and experienced performers of his works, and deals with the question of uniformity of timbre between instrumental and electronic sounds.
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Parties annexes
Note biographique
Marie-Hélène Breault
Très active dans le domaine de l’interprétation des musiques contemporaines, la flûtiste Marie-Hélène Breault s’est produite avec la Société de musique contemporaine du Québec, l’Ensemble contemporain de Montréal et dans le cadre de nombreux événements d’Innovations en concert, de Codes d’accès et des Jeunesses musicales du Canada. Elle a donné des concerts à l’étranger et a participé à plusieurs créations de compositeurs canadiens et étrangers. Depuis septembre 2008, elle assure la direction artistique d’Erreur de type 27, un organisme voué à la création contemporaine dans la région de Québec. Elle a été boursière du Conseil des Arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec et a mérité un premier prix pour son interprétation de Kathinkas Gesang als Luzifers Requiem, lors du Stockhausen-Kurse Kürten 2006. Parallèlement à sa carrière en interprétation, elle poursuit des études doctorales en musicologie à l’Université de Montréal, sous la direction de Michel Duchesneau et Caroline Traube.
Notes
-
[1]
Il importe de noter que l’interprète dédicataire, Kathinka Pasveer, a fortement inspiré Stockhausen quant au synopsis de cette scène. Il imagina en effet ce jeu de mots sur son prénom : KAT (cat = le chat)/THINK (to think = penser)/A (l’alpha, le symbole de l’origine).
-
[2]
Les photos et exemples musicaux sont reproduits avec l’autorisation de la Stockhausen-Verlag.
-
[3]
Ce modèle de synthétiseur fut réalisé par Giuseppe di Giugno.
-
[4]
Des explications complètes concernant le schéma de forme et la partition de la musique électronique sont disponibles en français dans le texte de Jean-François Lagrost cité dans la bibliographie.
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[5]
Le terme mandala signifie en sanskrit « cercle sacré ».
-
[6]
D’après une note personnelle de l’auteure.
-
[7]
Ibid.
-
[8]
Il s’agit d’une fantaisie scénique du compositeur et, bien entendu, c’est le régisseur sonore qui contrôle le matériel technique.
-
[9]
Le constant mouvement de balancier entre l’intelligibilité et la non-intelligibilité verbale qui caractérise cette section n’est pas sans rappeler le traitement du texte dans Gesang der Jünglinge (1955-1956).
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[10]
Stockhausen a baptisé cet enregistrement de l’appellation « rires de sorcières ».
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[11]
Évidemment, dans le cas d’une interprétation par Kathinka Pasveer, le degré d’homogénéité entre l’instrumental et l’électronique est des plus élevés.
Bibliographie
- Breault, Marie-Hélène (2007), « Le timbre de la flûte et la figure du chat dans Samstag aus Licht de Karlheinz Stockhausen », Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, vol. 9, no 1-2, p. 141-150.
- Chion, Michel (1995), Guide des objets sonores, Paris, INA, GRM, Buchet-Chastel.
- Dirmeikis, Paul (1999), Le souffle du temps - Quolibet pour Karlheinz Stockhausen, France, Éditions Telo Martius.
- Lagrost, Jean-François (1995), « Musique électronique pour Kathinkas Gesang als Luzifers Requiem ». Traduction de : Karlheinz Stockhausen, « Electronische Musik zu Kathinkas Gesang als Luzifers Requiem », Neuland, vol. V, 1984/85, p. 117-139.
- Maconie, Robin (1990), The Works of Karlheinz Stockhausen, Oxford, Clarendon Press. 2e éd. ; préface de Karlheinz Stockhausen.
- Peters, Günter (2003), Holy Seriousness in the Play (Essays on the Music of Karlheinz Stockhausen), Kürten, Stockhausen-Verlag.
- Reibel, Guy (2000), L’Homme musicien, Aix-en-Provence, Édisud.
- Stockhausen, Karlheinz (2001), Kathinkas Gesang, Kürten, Stockhausen-Verlag.
- Stockhausen, Karlheinz (1989), Texte zur Musik 1977-1984, Band 6 : Interpretation, Cologne, DuMont Buchverlag.
- Stockhausen, Karlheinz (1979), Vortrag über Hu, Kürten, Stockhausen-Verlag.
- Toop, Richard (2002), Six Lectures from the Stockhausen Courses, Kürten, Stockhausen-Verlag.
- Stockhausen, Karlheinz (1992), Kathinkas Gesang als Luzifers Requiem. Kathinka Pasveer (flûte), Kolberg Percussion Ensemble, Karlheinz Stockhausen (régie sonore). Stockhausen-Verlag, no 34, « Samstag aus Licht ».
- Stockhausen, Karlheinz (1991). Kathinkas Gesang als Luzifers Requiem. Kathinka Pasveer (flûte), Karlheinz Stockhausen (régie sonore). Stockhausen-Verlag, no 28, « Musik für Flöte ».